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Rémunération des fonctionnaires: une autre attaque non fondée de la FCEI

Selon la FCEI, les fonctionnaires du Québec gagnent 18,5 % de plus que ceux du secteur privé. Facile de jouer avec les chiffres quand on compare des pommes et des oranges.
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Encore une fois, les travailleurs syndiqués de la fonction publique sont attaqués. Cette fois-ci, c'est la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) qui alimente les préjugés et les mensonges envers les fonctionnaires. Le Syndicat de professionnelles et de professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) dénonce les résultats de l'étude réalisée par la FCEI, un véritable tissu de mensonges.

Selon la FCEI, les fonctionnaires du Québec gagnent 18,5 % de plus que ceux du secteur privé. La même étude soutient que si les fonctionnaires de partout au pays étaient rémunérés selon les normes du secteur privé les contribuables épargneraient 20 milliards de dollars par année. Facile de jouer avec les chiffres quand on compare des pommes et des oranges.

La FCEI a tout faux. Elle se base sur des données qui proviennent de trois enquêtes différentes qui n'ont pas comme objectif de comparer la rémunération. Ces données lui permettent seulement de faire des approximations.

Par exemple, l'étude de la FCEI compare les rémunérations des fonctionnaires avec celles offertes dans tous les types d'entreprises qu'elles soient grosses ou petites (moins de 200 employés) et ce, sans égards aux responsabilités et exigences des emplois. En comparant tous les types d'entreprises privées, les moyennes de salaire diminuent, donc les syndiqués de la fonction publique sont, encore une fois, présentés comme des enfants gâtés. À l'image des « think tanks » de droite, comme l'Institut Fraser, la FCEI tente, en période prébudgétaire de discréditer les syndicats et leurs membres. Ils proposent, encore une fois, de mieux contrôler les dépenses publiques en diminuant la rémunération des fonctionnaires.

Pour avoir un portrait juste de la situation, il faut plutôt comparer des comparables, c'est-à-dire la rémunération des employés de l'État avec ceux des employés provenant d'entreprises de grandes tailles qui occupent des emplois semblables.

Le SPGQ se fie sur les données objectives de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) qui affirment qu'au niveau de la rémunération globale, les employés du secteur public affichent un retard de 20,7 % sur les travailleurs syndiqués du secteur privé. Bref si le gouvernement veut s'assurer de conserver son expertise afin d'offrir des services de qualité aux contribuables, il devra offrir des conditions salariales à l'image de celles offertes dans le secteur privé.

Ces données, ou plutôt ces estimations ne sont pas rendues publiques par hasard. Elles contribuent à relancer la guerre des chiffres qui fait rage depuis quelques semaines, mais surtout elles servent d'argument à la FCEI. Cette dernière demande que le gouvernement allège le fardeau fiscal des PME du Québec. L'organisme demande au gouvernement de ne pas céder aux demandes de hausses salariales des employés de l'État.

Que la FCEI réclame des allègements d'impôts est tout à fait légitime. Une demande qui n'a pas à se faire sur le dos des travailleurs de l'État!

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