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Le gouvernement doit investir dans l'expertise de l'État

Il est grand temps que le gouvernement réalise que les employés de l'État sont les gardiens de la qualité et de l'intégrité des services publics. Si le gouvernement se soucie vraiment des contribuables, il doit revoir nos conditions de travail.
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Dans un communiqué de presse portant sur le budget que le ministre des Finances du Québec a déposé jeudi dernier, nous lui avons rappelé que les salariés du secteur public ont largement contribué à l'assainissement des finances publiques au cours des dernières années. Cela fait plusieurs décennies que les professionnelles et professionnels de l'État n'ont pas bénéficié de l'enrichissement collectif. Au contraire, ils ont même subi une très importante perte de pouvoir d'achat au cours de trois dernières décennies.

Cette situation est inéquitable envers ces femmes et ces hommes qui contribuent à faire du Québec une des sociétés les plus avancées au monde. Mais il y a pire. Les salaires offerts par le gouvernement entraînent de sérieux problèmes d'attraction et de rétention de l'expertise, ce qui nuit à l'efficacité de l'État québécois. La situation doit être corrigée, d'autant plus que l'État québécois s'apprête à renouveler massivement son bassin d'experts.

Il est grand temps que le gouvernement réalise que les employés de l'État sont les gardiens de la qualité et de l'intégrité des services publics. Si le gouvernement se soucie vraiment des contribuables, il doit revoir nos conditions de travail. Il doit aussi mettre en place une loi pour protéger les divulgateurs et ainsi contribuer à limiter le gaspillage des deniers publics.

Parlant de gaspillage, la sous-traitance est une véritable épine au pied des finances publiques. Lorsqu'on fait appel à la sous-traitance pour pallier l'absence d'expertise interne dans un champ d'action particulier, on ne diminue pas les coûts, on les augmente. Et le plus souvent, la facture est très salée.

Le ministre Marceau a aussi dit que son gouvernement allait procéder, de concert avec les syndicats, à une évaluation de l'efficacité de l'organisation et des modes de prestation des services offerts à la population. Nous sommes tout à fait ouverts à une démarche conjointe visant à réduire les coûts et améliorer l'efficacité de l'administration publique, pour le plus grand bénéfice de la population.

Cela dit, nous estimons que le gouvernement risque de sabrer injustement dans les ressources des ministères autres que la santé et l'éducation, lorsqu'il annonce une diminution de leurs dépenses de programmes (-0,8%) pour le prochain exercice. Pourtant, il y a d'importantes économies à faire dans les dépenses liées à la sous-traitance. Celles-ci sont hors de contrôle depuis de trop nombreuses années. Le gouvernement peut aussi compter sur notre pleine collaboration pour ramener ses dépenses en sous-traitance à un niveau raisonnable.

En terminant, notre service de recherche a procédé à une analyse rigoureuse du budget. Si on lit bien les tableaux financiers, on constate que c'est en fait un surplus budgétaire de 1,6 milliard de dollars qui est prévu pour l'année prochaine. Or, ce surplus sera entièrement déposé au fond des générations, ce qui explique que le solde budgétaire au final est ramené à 0 $. Selon nous, il serait beaucoup plus judicieux d'utiliser ce surplus pour le maintien de services publics de qualité qui contribuent à la qualité de vie des Québécois.

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