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Réfugiés juifs des pays arabes: un progrès important

Cette reconnaissance de l'expérience des réfugiés juifs à travers le Moyen-Orient - qui, encore une fois, n'enlève rien à celle des réfugiés palestiniens - rectifie une omission importante. En effet, la politique étrangère du Canada au Moyen-Orient ne reconnaissait, jusqu'à maintenant, que le sort des réfugiés arabes.
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La période des questions, moment le plus spectaculaire de la vie parlementaire, est pourtant la moins productive et constructive. Il est dommage que plusieurs ne connaissent que cela du travail de leurs élus.

Le gros du travail parlementaire ne s'effectue pas avec les sound bites de la période des questions, mais bien dans le travail méticuleux des comités.

En mai dernier, j'écrivais un texte sur le début de l'étude du Comité permanent des Affaires étrangères sur les réfugiés juifs des pays arabes. Les témoignages et les faits recueillis par celui-ci démontrent clairement l'injustice qui a été faite à ces centaines de milliers de Juifs au Moyen-Orient. (Avant que l'on ne m'accuse de quoi que ce soit, je réitère que la reconnaissance de l'injustice faite aux réfugiés juifs des pays arabes ne retire rien à la problématique des réfugiés palestiniens, qui eux aussi méritent que justice soit faite, comme partie intégrale d'un accord de paix global entre Israël et ses voisins arabes).

La semaine dernière, le Comité a remis son rapport. Les parties de témoignages qui y sont contenus méritent d'être lues. Et les chiffres qui y sont cités parlent d'eux-mêmes :

Source des données : Stanley A. Urman, « Déplacement de Juifs de pays arabes, 1948 à 2012 », dans Réfugiés du Moyen-Orient : Le traitement différent des Palestiniens et des Juifs, présenté au Comité permanent des affaires étrangères et du développement international de la Chambre des communes, Chambre des communes, 2 mai 2013, p. 5.

Ces faits et les témoignages ont amené le Comité à recommander que le gouvernement du Canada «reconnaisse officiellement l'expérience des réfugiés juifs qui ont été déplacés des pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord après 1948 » et « les parties directement engagées dans les négociations à tenir compte de toutes les populations de réfugiés dans le cadre de toute résolution juste et complète des conflits israélo-palestinien et israélo-arabe».

Ces recommandations des parlementaires canadiens placent le Canada dans la position de leader mondial sur cet enjeu crucial pour les négociations de paix au Proche-Orient.

Cette reconnaissance de l'expérience des réfugiés juifs à travers le Moyen-Orient - qui, encore une fois, n'enlève rien à celle des réfugiés palestiniens - rectifie une omission importante. En effet, la politique étrangère du Canada au Moyen-Orient ne reconnaissait, jusqu'à maintenant, que le sort des réfugiés arabes. Le Comité recommande donc que ce déséquilibre soit rectifié. Ce rééquilibrage, cette nouvelle équité, ne peut que favoriser une paix durable et juste au Proche-Orient.

En effet, cette paix ne peut qu'être basée sur la justice, justice qui passe notamment par la création d'un État palestinien viable, pacifique et démocratique aux côtés (et non à la place) de l'État juif d'Israël, d'une reconnaissance mutuelle, de solides garanties de sécurité et de la reconnaissance de l'expérience de tous les réfugiés qui ont été affectés par le conflit.

Le rapport du Comité permanent des Affaires étrangères fait un pas important dans cette direction. Il doit en être félicité.

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