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Massacre à la synagogue: quand l'inexcusable se produit

Quand on tue dans une synagogue, on tue pour tuer des Juifs, point.
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Certains croyaient que cela ne se verrait plus. Que ces horreurs étaient chose du passé. Et quand on leur indiquait que la haine du Juif parce que Juif existait encore, ils se réfugiaient dans des explications sur le conflit israélo-arabe, sur l'occupation, sur la construction dans les implantations juives, sur la politique extérieure américaine, voire canadienne.

Ce n'est plus possible aujourd'hui.

Quand des extrémistes entrent dans un lieu de culte et massacrent des fidèles qui prient vêtus de leur châle de prière (tallit) et de leurs phylactères (tfillin), dans un quartier non disputé de Jérusalem en plus, ce n'est pas l'occupation qui est visée, c'est l'existence même des Juifs.

Quand on tue dans une synagogue, on tue pour tuer des Juifs, point.

Une comparaison

Quand en 1994, l'extrémiste juif Baruch Goldstein a tué des fidèles musulmans en prière, la société israélienne s'est révoltée d'un bloc. Les grands rabbins d'Israël ont dénoncé. Le Premier ministre Yitzhak Rabin a dénoncé sur la tribune à la Knesset (le Parlement israélien). Le haut le cœur a été immédiat. Et la réflexion sur comment/pourquoi cela s'est produit (en anglais, on dirait 'soul-searching') a été intense.

Comment a réagi la société palestinienne au massacre dans la synagogue? La condamnation de Mahmoud Abbas a été tiède (il a mentionné des « gestes provocateurs » israéliens dans le même communiqué, comme si ceci pouvait expliquer cela). Un chouchou des médias occidentaux, Mustafa Barghouti, un supposé 'partisan de la paix', a excusé le geste en affirmant que cela était une « réaction normale à l'oppression israélienne. » (a normal reaction to the Israeli oppression). Des Palestiniens à Gaza ont ouvertement célébré ce massacre. Le Hamas, que certains veulent nous faire croire modéré, a applaudi le geste, révélant encore une fois son agenda génocidaire.

Un geste inexcusable et impardonnable

On peut très bien être en désaccord avec les politiques du gouvernement de Benjamin Nétanyahou, mais cela ne permet aucunement de tenter d'excuser, d'expliquer ce geste. C'est un geste inexcusable, impardonnable, point.

L'assassinat d'hommes priant ne peut servir aucun but politique et ne peut qu'illustrer le nihilisme macabre qui couvre dans certaines têtes.

L'incitation récente du côté palestinien (incluant par le président Abbas) et la négation de la légitimité de la présence juive dans les terres ancestrales du peuple juif ne font que jeter de l'huile sur le feu. Faire circuler des faussetés sur une supposée volonté israélienne de changer la situation sur le Mont du Temple est une façon d'empirer la situation.

Les extrémistes palestiniens font un très mauvais calcul. L'image de corps ensanglantés de Juifs portant tallit et tfillin ne poussera pas les Israéliens au compromis. Elle les en éloigne. Les Israéliens se disent que ce que veulent les Palestiniens n'est pas une solution où les deux nations - la nation arabe palestinienne et la nation juive - peuvent vivre côte à côte dans la paix chacun dans son État. Ils décodent qu'il y a une guerre non pas contre l'État d'Israël, mais contre l'existence du peuple juif lui-même. Et sur cela, il n'y a pas pour eux de compromis à faire.

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