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Avoir un impact

La chronique qui suit est un peu, je le réalise. Mais j'ai été récemment tellement troublé par une conversation que j'ai entendue que je ne peux résister. Corrompus. Voleurs. En politique pour eux-mêmes. C'est le genre de commentaires que j'ai entendus sur les hommes et femmes politiques, commentaires pronouncés par des jeunes qui voteront pour la première fois lors de la prochaine élection - s'ils votent. Encore adolescents, leur discours suaintait du plus profond cynisme. C'est déprimant.
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La chronique qui suit est un peu preachy, je le réalise. Mais j'ai été récemment tellement troublé par une conversation que j'ai entendue que je ne peux résister.

Corrompus. Voleurs. En politique pour eux-mêmes. C'est le genre de commentaires que j'ai entendus sur les hommes et femmes politiques, commentaires pronouncés par des jeunes qui voteront pour la première fois lors de la prochaine élection - s'ils votent. Encore adolescents, leur discours suaintait du plus profond cynisme.

C'est déprimant.

Ne pas prendre la démocratie pour acquise

Il n'y a pas si longtemps. La politique faisait rêver. Les jeunes étaient mobilisés par le désir - et la possibilité - de changer sinon le monde, du moins le leur.

Quelques fois cela était naïf, quelques fois maladroit, mais pratiquement toujours idéaliste (dans le bon sens du terme).

Winston Churchill disait, avec raison, que la démocratie est le pire des systèmes, à l'exception de tous les autres. Mais cela n'est pas assez.

Cela fait cucu, je sais, mais des femmes et des hommes du monde entier se battent, sont morts - et meurent encore - pour avoir le droit de choisir leurs dirigeants. Pour avoir le droit de critiquer leurs dirigeants. Pour pouvoir s'associer librement, pour former syndicats libres et chambres de commerces et autres associations professionnelles indépendantes. Pour parler librement. Pour vivre librement.

Au Québec, au Canada, nous prenons tout cela pour acquis. Quel exemple d'engagement civique offrons-nous à nos enfants? Quelle éducation citoyenne leur donnons-nous, autour de la table à manger?

Renouer avec le rêve

Il est temps de retrouver notre enthousiasme pour la démocratie. Cela ne veut pas dire de ne pas tenir compte des problèmes qui existent, notamment du point de vue de nos finances publiques précaires.

Il faut retrouver le rêve, ce qui ne veut cependant pas dire dépenser aux quatre vents, se lancer dans de monumentales dépenses.

Cela veut dire remobiliser nos énergies, nous redonner des objectifs collectifs, des buts à long terme qui rendront notre société plus riche, plus dynamique, plus originale, plus libre. Qui ouvriront l'avenir.

Cela veut dire encourager nos jeunes à s'impliquer d'avantage - au-delà de leurs besoins immédiats. Cela veut dire accepter qu'ils brassent la cage.

Cela veut dire de leur demander de joindre des partis politiques, des associations étudiantes, qu'ils lobbyent leurs élus à tous les niveaux, qu'ils se mobilisent.

Cela veut à tout le moins d'aller voter en grand nombre et non au niveau anémique qui est le leur actuellement.

Et cela veut dire, pour nous qui sommes moins jeunes, donner l'exemple.

Impliqué dans la chose publique depuis plus de 25 ans maintenant à un niveau ou à un autre, je sais qu'il n'y a aucune alternative à l'implication active pour changer les choses.

C'est en retrouvant notre idéalisme - mais un idéalisme pratique - que nous pourrons avancer collectivement. Que nous pourrons avoir un impact.

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