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Le «Super Mardi»: une soirée modeste

Le « Super Mardi », jour où les électeurs républicains se prononçaient dans 10 États pour désigner leur aspirant favori à la Maison-Blanche, a fait beaucoup parler. Certains y voyaient un test crucial pour la candidature de Mitt Romney; d'autres, au contraire, prévoyaient un couronnement possible pour l'ex-gouverneur du Massachusetts s'il devait bien performer. Dans les faits, les résultats observés mardi soir envoient plutôt le message suivant: rien n'a vraiment changé.
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Le « Super Mardi », jour où les électeurs républicains se prononçaient dans 10 États pour désigner leur aspirant favori à la Maison-Blanche, a fait beaucoup parler. Certains y voyaient un test crucial pour la candidature de Mitt Romney; d'autres, au contraire, prévoyaient un couronnement possible pour l'ex-gouverneur du Massachusetts s'il devait bien performer. Dans les faits, les résultats observés mardi soir envoient plutôt le message suivant : rien n'a vraiment changé.

Romney a récolté une victoire à l'arraché en Ohio, en plus d'une série d'autres gains faciles et prévisibles en Idaho, au Massachusetts, au Vermont et en Virginie. Il s'est incliné devant Rick Santorum au Dakota-du-Nord, en Oklahoma et au Tennessee, ainsi que devant Newt Gingrich en Géorgie. En tout et partout, il a continué à augmenter son avance au chapitre des délégués, qui choisiront officiellement à la convention nationale républicaine en août le candidat devant faire face à Barack Obama.

Cela étant dit, la dynamique de base de la campagne républicaine demeure remarquablement stable depuis ses tous débuts - et le Super Mardi n'est venu que cimenter cette dynamique. Romney, malgré l'importante résistance qu'il suscite au sein de la base conservatrice du parti, parvient à capitaliser sur un avantage organisationnel et monétaire extraordinaire contre deux rivaux, en Santorum et Gingrich, qui continuent à diviser le vote conservateur.

Cette situation pourrait changer la semaine prochaine si Santorum devait connaître un triplé au Kansas, en Alabama et au Mississippi. Ces deux derniers États du Sud, en particulier, sont vus comme parmi les plus « prenables » par Gingrich. Un balayage de Santorum, combiné à ses victoires au Tennessee et en Oklahoma mardi, enverrait un message clair qu'il représente sans contredit l'alternative de droite à Romney - et remettrait en question la candidature de Gingrich, qui n'aurait alors gagné que deux États au total, soit la Caroline-du-Sud et son État adoptif de la Géorgie. La pression pourrait alors s'accentuer pour qu'il abdique et se rallie à Santorum, afin de bloquer la voie à Romney.

Un tel scénario, bien que plus probable suite aux résultats de mardi, demeure toutefois purement hypothétique. D'ici là, la simple réalité demeure que Mitt Romney, le candidat dont à peu près personne ne raffole vraiment, le favori « par défaut », continue sa longue marche vers l'investiture de son parti. Sa route s'est avérée à ce jour pour le moins épineuse, et ce ne sont pas ses résultats du Super Mardi, bien que positifs dans l'ensemble, qui lui permettront d'arrêter maintenant. Oui, il risque toujours d'arriver premier à sa destination - la convention d'août - mais se trouvera-t-il alors dans un état lui permettant d'entamer un sprint contre Obama en vue du scrutin de novembre ?

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