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Le gouvernement conservateur au service de l'industrie pétrolière

Les citoyens doivent bien se demander au nom de quelle incompréhensible hérésie Ottawa peut-il verser 1,5$ milliards en subventions annuelles à l'industrie pétrolière qui opère sur le sol canadien? Malgré les avis mêmes du G20 visant à réduire ce soutien de l'État. Alors que Flaherty et cie nous assènent le discours obscène de l'austérité essentielle, coupant dans tous les pans de la société unifoliée, fonction publique, arts, programmes sociaux, Ottawa se permet de gratifier Big Oil.
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dark black smoke from the...
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Comme le déclarait en juin dernier José « Pepe » Mujica, le sympathique et lucide président de l'Uruguay, lors de la conférence sur le développement durable des Nations-Unies « Rio + 20»:

«Nous ne pouvons pas continuer, indéfiniment, à être gouverné par les marchés; nous devons gouverner les marchés.»

Ce simple constat, qui résume assez bien les enjeux d'aujourd'hui, illustre à quel point le gouvernement Harper, élu pour porter le Canada vers l'excellence, n'a rien compris des aspirations nationales, de l'air du temps et brade le pays au plus offrant.

Les citoyens doivent bien se demander au nom de quelle incompréhensible hérésie Ottawa peut-il verser 1,5$ milliards (wow!) en subventions annuelles à l'industrie pétrolière qui opère sur le sol canadien? Malgré les avis mêmes du G20 visant à réduire ce soutien de l'État. Alors que Flaherty et cie nous assènent le discours obscène de l'austérité essentielle, coupant dans tous les pans de la société unifoliée, fonction publique, arts, programmes sociaux, Ottawa se permet de gratifier Big Oil, richissime entre les richissimes, de mirobolantes subventions annuelles. 1,5$ milliards, chers lecteurs, c'est beaucoup d'argent. Un peu comme si chaque quartier de nos villes remettait 1$ million en cadeau au chirurgien du coin, histoire d'être certain qu'il ne s'envolera pas (sic). Juste au cas.

Car c'est là que réside la logique tordue du gouvernement conservateur : les subventions ont pour but de maintenir les investissements pétroliers au pays. Comme si, ce qui pourrait se justifier dans le secondaire, le manufacturier, la délocalisation y étant possible, pourrait se répercuter parallèlement dans ce secteur primaire d'exploitation pétrolière. Allo la terre? Le gisement, les sables bitumineux qui permettent aux actionnaires et dirigeants du pétrole de cumuler les yachts et les châteaux à un rythme d'enrichissement indécent sont ici. Dans le sol et nulle part ailleurs.

On pourrait à la limite comprendre le raisonnement durant la phase exploratoire, mais, en phase d'exploitation, c'est une gifle annuelle à tous les Canadiens qui paient des impôts. On nous prend pour des cons. « Payez-nous sinon on va à Mumbai? ». Le gisement étant irrémédiablement et physiquement ICI, au pays, on réalise toute l'absurdité de cette pratique scandaleuse. Il faut un gisement pour l'exploiter et en tirer profit. 2e année B.

Mais, sommes-nous surpris quand on sait que le gouvernement du Roi Stephen a rencontré - officiellement, j'insiste - 2 733 (!!!) fois le lobby pétrolier depuis 2008. Ayoye. Ces chiffres répertoriés, hallucinants et démontrables nous illustrent à quel point le simple citoyen est un pion en comparaison des vrais patrons du royaume : le lobby pétrolier. Car, il ne fait doute que c'est à sa demande que les Tories ont présenté 2 projets de loi mammouth, dans le seul but de camoufler au passage la systématique dérèglementation environnementale qui s'est abattue sur le pays en 2012.

Il n'y a pas à dire, les vrais dirigeants tirent en coulisse les ficelles du tragico-comique théâtre harpérien.

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