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Cessons de diviser le vote souverainiste

Je suis souverainiste, ou indépendantiste si vous préférez. Et j'ai décidé de mettre certains de mes idéaux de côté pour me rallier au seul parti qui pourra m'offrir l'indépendance de la première nation francophone en Amérique.
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Je suis souverainiste, ou indépendantiste si vous préférez. Je ne vous apprends rien probablement. Je me considère également féministe et progressiste, je suis un ardent défenseur de la gratuité scolaire, mais je suis militant pour un parti qui ne la défend pas. C'est pourtant simple, j'ai décidé de mettre certains de mes idéaux de côté pour me rallier au seul parti qui pourra m'offrir l'indépendance de la première nation francophone en Amérique.

Quand on milite pour un parti politique, c'est du 80-20 selon un adage de la fameuse ex Marie Grégoire que j'affectionne particulièrement. Quand tu t'impliques dans un parti politique, tu le sais que la plupart des idéaux auxquels tu crois seront respectés, mais tu sais aussi que des sacrifices seront nécessaires pour certains d'entre eux. Car le militantisme, c'est de tenter de rallier le plus de personnes possible derrière une cause et pour le Parti québécois, cette cause n'est ni de gauche, ni de droite, elle est identitaire.

Pour moi c'est clair, tant et aussi longtemps que le Québec sera paralysé par la question nationale, le clivage gauche-droite sera certes important, mais de seconde priorité. Dans un article sur Vigile.net, on estime à 23 comtés où la division du vote souverainiste a favorisé l'élection d'un Caquiste ou d'un Libéral en septembre 2012. D'autre part, je ne sous-entends aucunement que le PQ, QS ou ON sont des partis similaires, mais je sais par contre qu'ils ont tous un idéal corollaire, celui de l'indépendance nationale.

Avec la récente possibilité d'une alliance fédéraliste entre le PLQ et la CAQ advenant une victoire minoritaire du PQ, j'ose espérer que les électeurs se mobiliseront en masse dans les comtés clés pour voter avec le pouvoir, car la possibilité de ne pas obtenir une majorité de sièges où des députés indépendantistes seront représentés me semble inconcevable.

On ne peut pas se le cacher: Option nationale a eu certes un rapport de force en 2012 avec la présence de Jean-Martin Aussant sur la scène politique québécoise, mais on sait qu'ils n'ont aucune chance d'élire ne serait-ce qu'un seul député.

Pour ce qui est de Québec solidaire, j'ai tout le temps eu l'impression que ce parti de gauche était campé dans un montréalo-centrisme incapable de dépasser les frontières de l'île. Oubliez la vague orange, la gauche avant tout n'attire pas les Québécois, elle les refroidit. Pour moi, un parti qui milite pour un Québec indépendant de gauche manque autant de cohérence que d'écrire une constitution avant d'avoir déclaré l'indépendance de sa propre nation. Québec solidaire ne prendra jamais le pouvoir, alors ils peuvent bien se complaire et croire qu'ils ont le monopole de la vertu. N'oubliez jamais, cependant, que Françoise David militait contre la loi 101 dans les années 70.

Maintenant, arrêtez de me dire que Mme Marois ne fera jamais la souveraineté. Vous croyez vraiment qu'elle va étaler sur la place publique comment elle compte faire du Québec un pays? Soyez sûr d'une chose: dans chaque cycle de gouvernance du Parti québécois, la population a été consultée sur son avenir politique. Bien qu'il reste encore du chemin à faire, une fois qu'on aura dit « oui », on pourra vraiment parler du clivage gauche-droite, car après tout, la question identitaire ne sera plus un enjeu quand nous serons vraiment « maîtres chez nous ».

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