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Élections au Québec et aux États-Unis : quelques comparaisons

Alors que s'achève la campagne québécoise, voici donc quelques parallèles, contrastes et leçons qu'on peut, d'après moi, tirer de l'observation de ces deux « laboratoires politiques ». Bien sûr, la liste est loin d'être exhaustive et ce billet est plutôt parcimonieux sur les détails et les nuances, mais j'aurai l'occasion d'y revenir d'ici au 6 novembre.
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AFP

Les élections au Québec et aux États-Unis, ça ne se compare pas. C'est ce que bien des gens peuvent penser, mais le propre de mon boulot de politologue est de relever les parallèles et les contrastes entre des cas en apparences non reliés afin de mieux les comprendre. Alors que s'achève la campagne québécoise, voici donc quelques parallèles, contrastes et leçons qu'on peut, d'après moi, tirer de l'observation de ces deux « laboratoires politiques ». Bien sûr, la liste est loin d'être exhaustive et ce billet est plutôt parcimonieux sur les détails et les nuances, mais j'aurai l'occasion d'y revenir d'ici au 6 novembre.

1. Les effets du mode de scrutin et du système partisan

On a beaucoup entendu parler au Québec de la division du vote souverainiste de gauche. On oublie que le vote fédéraliste de droite est aussi divisé. Il y a eu des occasions dans le passé aux États-Unis où des partis mineurs sont venus perturber l'équilibre bipartisan, comme lors que la fraction du vote obtenue par Ralph Nader a suffi pour assurer la victoire de George W. Bush. Cet exemple montre qu'en général, les mouvements qui s'expriment hors des partis établis finissent par favoriser le parti leplus éloigné de leurs valeurs. Le plus souvent, le système bipartisan hermétique des États-Unis force les tendances divergentes à s'exprimer à l'intérieur des partis. C'est ce qui a permis au mouvement Tea Party d'avoir un effet réel sur la politique américaine en tirant le Parti républicain, et dans une certaine mesure les démocrates aussi, dans sa direction. Il y a peut-être une leçon ici.

2. Une arène nationale ou des champs de batailles régionaux ou locaux ?

Pour comprendre tout électorat, il faut saisir la variété des régions et des cultures politiques qu'on y trouve. Une journaliste de Toronto me demandait l'autre jour à quoi on pouvait s'attendre du « vote francophone ». Pardon ? C'est comme demander à quoi s'attendre du vote anglo-protestant aux États-Unis. Aux États-Unis comme chez nous, on ne peut pas comprendre la politique sans tenir compte de la diversité des cultures et intérêts régionaux. Les stratèges des partis québécois, comme leur homologues américains, savent qu'ils doivent mener simultanément une campagne nationale et une multitude de campagnes régionales et locales, et certaines campagnes régionales seront plus payantes que d'autres.

Lisez la suite de ce billet sur le blogue de Pierre Martin.

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