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Les démocrates risquent d'échouer leur premier grand test de l'année, mardi au Wisconsin

Vous n'en avez sans doute pas beaucoup entendu parler, mais il y aura une élection ce mardi, le 5 juin, qui représente le premier grand test de cette année électorale pour le parti démocrate. L'élection a lieu au Wisconsin, où le gouverneur républicain Scott Walker, élu en novembre 2010, doit faire face à une élection de destitution.
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Vous n'en avez sans doute pas beaucoup entendu parler, mais il y aura une élection ce mardi, le 5 juin, qui représente le premier grand test de cette année électorale pour le parti démocrate. L'élection a lieu au Wisconsin, où le gouverneur républicain Scott Walker, élu en novembre 2010, doit faire face à une élection de destitution (recall election), suite à une pétition signée par environ un million de citoyens outrés par une série sans précédent de mesures radicales, dont notamment des coupes profondes dans l'emploi du secteur public de l'État, la menace d'une élimination du droit de négociation collective et du droit d'association pour les employés de l'État et des communautés locales et des mesures visant à rendre plus difficiles l'inscription aux listes électorales et l'exercice du vote pour des clientèles traditionnellement liées au Parti démocrate. Le train de mesures radicales de l'administration Walker au début de 2011, qui allaient bien au-delà de son programme électoral, a mené à une mobilisation sans précédent de la part de citoyens en colère qui ont occupé le magnifique capitole de Madison pendant plusieurs semaines. Certaines des mesures mises de l'avant par Walker ont été contestées par les tribunaux, mais son programme a néanmoins frappé fort et mené à des mises à pied massives des employés publics de l'État, donnant au Wisconsin la distinction peu enviable d'avoir la pire performance au pays en termes de création d'emplois pour les douze derniers mois. Pour mettre en marche une élection de destitution, la loi du Wisconsin exige une pétition de près de 500 000 (sur une population totale de 5,7 millions). En deux mois l'hiver dernier, c'est plus d'un million de signatures qui ont été recueillies.

L'histoire du contexte qui a mené à cette élection est longue et complexe. Le lecteur pourra se référer, entre autres, à mon billet de blogue de février 2011 ou à cette entrevue à l'émission Planète Terre du 18 mars 2011, où je répondais aux questions de Jean-François Lisée en compagnie de mon collègue Claude Rioux. L'intention à peine voilée de Walker et de ses bailleurs de fonds, dont les industrialistes milliardaires et idéologues conservateurs David et Charles Koch, est de casser les syndicats. Dans la même foulée, comme les syndicats du secteur public sont parmi les plus gros donateurs au Parti démocrate du Wisconsin, ils souhaitent couper les vivres à leurs adversaires.

Pour le moment, il suffit de savoir que l'électorat du Wisconsin, qui se trouve sur la courte liste des États qui pourraient basculer d'un côté ou de l'autre aux présidentielles de novembre, est extrêmement polarisé. Même si la plupart de ses citoyens n'apprécient pas le radicalisme de droite de Scott Walker, ceux qui ont voté pour lui en novembre 2010 ne sont pas prêts à accepter qu'on renverse leur décision. Une élection de destitution est un événement très rare qui pose un défi de taille aux prédictions et aux explications des politologues. D'abord, il s'agit d'une élection hors-calendrier en plein début d'été, ce qui n'augure pas bien pour le taux de participation. Ensuite, les électeurs indépendants qui ont voté pour Walker et sa majorité républicaine à l'assemblée législative en 2010, s'ils n'ont pas unanimement approuvé le radicalisme de son programme, n'ont pas plus aimé la partisannerie de ceux qui lui ont opposé une farouche résistance. Certains disent aussi que le fait que l'adversaire de Walker soit le même que celui qu'il avait défait en 2010, le maire du Milwaukee Tom Barrett, n'aide pas la cause des démocrates.

Lisez la suite de ce billet sur le blogue de Pierre Martin.

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