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La jalousie, selon une lumière humaniste existentielle

Quand nous pensons à quelqu'un de possessif, il est possible que celui-ci nous perçoive comme quelqu'un qu'il peut contrôler. Le jaloux a tendance à établir des relations «Je-ça» plutôt que «Je-tu».
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Bonjour,

Je vais débuter une série de 4 articles présentant la thématique de la jalousie selon différents angles. La jalousie nous affecte tous à différents degrés et il s'avère ainsi pertinent de la décortiquer davantage.

À mon avis, la jalousie commence dans nos pensées, dans notre imagination. Nous avons peur par exemple que notre partenaire soit infidèle ou bien nous cache quelque chose. Le problème, c'est que quand nous vivons dans notre imagination, nous ne sommes plus vraiment dans le moment présent ou la «réalité». Notre perception du monde et de l'autre en devient biaisée. Nous pensons à des choses qui n'existent pas vraiment. Selon la gestalt thérapie, le «cycle de contact» en est ainsi affecté.

Souvent, nous pouvons refuser de regarder en nous ce qui est à l'origine de cette jalousie et nous préférons projeter nos sentiments négatifs sur l'autre. Parfois, nous allons jusqu'à blâmer notre partenaire de fautes qu'il n'a pas vraiment commises. Je nuance ici en précisant que dans certains cas, le sentiment de jalousie peut être fondé et s'appuyer sur de véritables faits, mais plus souvent, une insécurité profonde est à l'origine de ce sentiment. Ainsi, l'individu affecté par un sentiment de jalousie aurait avantage à se responsabiliser et voir qu'est-ce qu'il pourrait faire pour se sentir mieux et améliorer sa relation plutôt que de tout de suite rejeter la faute vers l'autre. Autrement dit, l'individu doit conscientiser et accepter sa jalousie dans un premier temps avant de pouvoir évoluer. Ensuite, un travail émotionnel s'avère important

Quand nous pensons à quelqu'un de possessif, il est possible que celui-ci nous perçoive comme quelqu'un qu'il peut contrôler. Le jaloux a tendance à établir des relations «Je-ça» plutôt que «Je-tu». Par «Je-ça», j'entends des relations où l'autre est perçu comme un objet et non comme un être libre à part entière. Le jaloux doit apprendre à lâcher prise et conscientiser le fait que nous ne pouvons pas vraiment contrôler les autres. En fait, plus nous voulons contrôler les autres, plus que nous manquons de contrôle dans notre relation avec soi-même. J'encourage alors les personnes jalouses à voir le problème sous un angle davantage «spirituel». Comment pourrais-je me distancer par rapport à mes pensées de jalousie? Comment ne pas m'identifier à celles-ci? Comment leur accorder moins de pouvoir? Comment lâcher prise et vivre le moment présent?

Pour résumé, je dirais que les trois objectifs thérapeutiques suivants peuvent être pertinents pour aider l'individu jaloux:

  • Conscientiser sa jalousie et les insécurités sous-jacentes
  • Vivre davantage le moment présent
  • Changer sa perception des autres pour vivre des relations «Je-tu» au lieu de «Je-ça»

Bonne journée à tous! Au plaisir de lire vos commentaires.

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