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Changement climatique: la marche de la servitude

Changement climatique: la marche de la servitude
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La marche du peuple est arrivée! En plus de se dérouler en même temps que l'ouverture d'un nouveau sommet sur le climat, elle vise à démontrer que « le peuple » a encore à cœur la question climatique et que les politiciens se doivent d'écouter.

Mais même si on admet qu'il y a crise imminente, ce qui est loin d'être le cas, les solutions proposées par les participants à la marche ne feraient qu'empirer la situation.

En effet, en regardant les affiches, on voit que plusieurs prônent des énergies « vertes » telles l'éolien, le solaire et tout ce qui n'utilise pas d'énergie fossile. Ce raisonnement est fautif à plusieurs niveaux.

Premièrement, pour que les éoliennes ou les panneaux solaires fonctionnent, on a besoin d'énergie fossile pour les construire. Et même lorsqu'ils sont sur pied, il faut (presque) inévitablement des énergies fossiles en soutient parce que leur production d'énergie est très variable.

De plus, surtout pour le solaire et l'éolien, on est en train d'assister à une hécatombe aviaire qui est à des années-lumière de ce qu'on reproche à l'industrie des sables bitumineux. Tout cela pour des sources d'énergie qui sont proportionnellement moins efficace (par rapport à une usine nucléaire, par exemple) à cause de leur très grande superficie.

Deuxièmement, on ne peut s'empêche de voir dans l'affiche présentée plus haut de même que dans ces messages un appel pour mettre fin au méchant-capitalisme-qui-cause-les-dix-plaies-d'Égypte et le remplacer par le socialisme.

Non, ce n'est pas un complot. Dans la marche de New York, au moins une dizaine de groupes communistes et socialistes se sont joints à la marche sans que personne ne cligne des yeux. Pouvez-vous imaginer une marche, disons, des Tea Party où des néo-nazis participent aussi ouvertement sans une vague d'indignation?

En fait, le but socialiste des organisations climatiques et de ses supporteurs n'est même pas caché. Un officiel du GIEC a candidement avoué que le but des sommets climatiques était de redistribuer la richesse et d'exproprier les détenteurs des ressources naturelles. Même l'agence environnementale des États-Unis (EPA) est biaisée vers l'agenda vert.

Naomi Klein, une égérie des étatistes de gauche, affirme que le capitalisme déréglementé (inexistant) que nous avons ne peut mener qu'à notre destruction et qu'il faut y mettre fin, surtout en ces temps de crise climatique (inexistante). Nonobstant l'ironie de voir une socialiste utiliser le capitalisme (droits d'auteur, liberté d'expression) pour le dénoncer, elle a tout faux.

Le capitalisme est ce qui a sauvé l'environnement grâce aux innovations technologiques. En effet, pouvez-vous imaginer la superficie de forêt qu'il faudrait détruire pour que tout le Québec se chauffe en hiver avec du bois et non du gaz ou de l'hydroélectricité? Pour nourrir toute l'humanité si nous n'avions que l'agriculture « bio »? Le nombre de dépotoirs qu'il faudrait pour entreposer le crottin de cheval s'il n'y avait pas d'automobile? Sans la liberté apportée par la mentalité du siècle des Lumières, ces innovations auraient été impossibles parce que les gens n'auraient jamais accumulé assez d'argent pour prendre le risque d'innover ni n'auraient eu la motivation nécessaire parce que le fruit de leurs efforts n'aurait pas trouvé récompense.

D'ailleurs, s'il y a un système politique destructeur pour l'environnement, c'est bien le socialisme. En effet, la pollution derrière le rideau de fer (où il n'y avait pas de propriété privée) était tellement catastrophique que plusieurs écosystèmes en sont morts. Même aujourd'hui, la pire pollution se retrouve dans la sphère publique - le gouvernement des États-Unis vient en tête de liste.

Ce n'est pas surprenant; quand quelque chose appartient « au public », ça n'appartient à personne en particulier et on n'a donc aucun incitatif à préserver ladite chose. Incendieriez-vous volontairement votre maison? Votre voiture?

Si les écologistes tiennent vraiment à sauver l'environnement, alors ils doivent plutôt militer pour plus de capitalisme, et particulièrement pour des droits de propriété plus solides. Certains d'entre vous ont sans doute entendu parler du Love Canal comme preuve que la propriété industrielle doit être strictement réglementée.

Or, il n'en est rien. Les problèmes du canal ont commencé quand la Ville, sous la menace du droit de préemption, a obligé Hookers à vendre le terrain. La ville, n'ayant pas d'incitatif à maintenir la structure, l'a laissée décrépir, causant des infiltrations de produits toxiques partout.

Bref, la marche du peuple devrait plutôt s'appeler la marche de la servitude. Les gens qui y seront, malgré leurs bonnes intentions, demanderont carrément qu'on les emprisonne un peu plus dans le carcan étouffant de l'étatisme. Passons également sous silence l'immense hypocrisie des célébrités prônant l'écologisme pour les autres...

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