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Les quatre leçons manquées du 11 septembre

Voilà maintenant 15 ans que les pires attaques terroristes en sol américain se sont produites. Mais plutôt que de réfléchir pourquoi elles sont arrivées et comment en éviter d'autres, les administrations successives ont plutôt encouragé le terrorisme et réduit nos libertés.
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Voilà maintenant 15 ans que les pires attaques terroristes en sol américain se sont produites. Mais plutôt que de réfléchir pourquoi elles sont arrivées et comment en éviter d'autres, les administrations successives ont plutôt encouragé le terrorisme et réduit nos libertés. Voici quatre leçons que les gouvernements auraient dû apprendre.

1.L'ennemi de mon ennemi n'est pas nécessairement mon ami

Lors de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis se sont alliés à l'URSS, laissant l'Europe de l'Est sous son joug pendant 45 ans. Pour combattre ce même « empire du mal » dans les années 80, les ÉU se sont alliés avec les moudjahidines et un de leurs leaders, Oussama Ben-Laden.

Imaginez deux secondes à quoi ressemblerait la planète si les ÉU ne s'étaient pas mêlés de ce qui ne les regardaient pas. Plutôt que de laisser l'URSS s'embourber dans une guerre impossible à gagner, Reagan a préféré financer des gens dont la mentalité est restée coincée dans le premier millénaire.

Ce manque de vision à long terme envenime la situation en Syrie, où les rebelles financés par la CIA et ceux soutenus par le Pentagone se battent entre eux.

2. Cessons d'alimenter le terrorisme

Ce financement d'ennemis futurs n'a pas aidé la situation actuelle. Par contre, ce n'est rien comparé à la politique étrangère des ÉU depuis 2001, qui consiste à verser de l'huile sur le feu.

Le plus grand coupable est la guerre des drones, qui a tué plusieurs civils sans rapport avec les cibles d'origine. Leur nombre est difficile à évaluer puisque Barack « l'administration la plus transparente de l'histoire » Obama ne facilite pas la tâche à quiconque veut des chiffres précis. Certains organismes non gouvernementaux estiment les victimes civiles entre 200 et 1000; les survivants et les personnes affectées par ces actes de terrorisme - il n'y a pas d'autres mots possibles - risquent fortement de chercher vengeance.

Dommage que personne n'ait pris au sérieux l'avertissement du magazine parodique The Onion en 2003 à la veille de l'invasion d'Irak. «Si vous croyiez que Ben-Laden était mauvais, attendez que ces innombrables orphelins créés par les bombes américaines dans les prochaines semaines deviennent adultes», prédisait-il.

3. Cessons de vendre des armes à des régimes tyranniques

La haine envers les États-Unis (et le Canada) est aussi alimentée indirectement par la vente d'armes à des régimes dont le seul intérêt est d'assouvir leur soif de pouvoir et de contrôle.

Il est maintenant bien connu que le département d'État d'Hillary Clinton a vendu des armes à des pays ayant donné des millions à sa fondation. Notamment l'Arabie Saoudite, cette théocratie utilisant ces armes pour raser le Yémen sans raison valable. Les tanks et avions servent à détruire des hôpitaux, des usines et niveler des villes. Il n'est donc pas surprenant que les ÉU - le Canada ne doit pas être tellement plus haut - n'aient pas bonne réputation au Yémen.

4. Écoutons Benjamin Franklin et priorisons la liberté avant la sécurité

Par ailleurs, Georges W Bush affirmait que les États-Unis ont été attaqués « parce qu'ils haïssent notre liberté. » Si tel était vraiment le cas, cette haine devrait au moins être un amour léger.

Depuis le 11 septembre 2001, nos constitutions ont été charcutées comme jamais, hormis peut-être lors des périodes de la loi sur les mesures de guerre. Entre autres, on doit maintenant choisir entre un scanner qui nous montre nu ou un tripotage qui serait autrement qualifié d'agression sexuelle avant de prendre l'avion. Ces mesures ont permis d'attraper un grand total de... ZÉRO terroriste.

Et les agents en seraient incapables même s'ils essayaient. Des tests internes pour évaluer les compétences des agents ont un taux d'échec de 95%. De plus, plusieurs ont été pris à voler aux passagers.

De l'autre côté de l'Atlantique, la France nous a également montré la futilité de miser sur la sécurité. L'Hexagone est sous état d'urgence depuis les attaques au Bataclan; il a même été prolongé jusqu'en 2017. Pourtant, les autorités n'ont pu empêcher les actes terroristes à Nice.

Si nous voulons préserver nos libertés - et notre civilisation - nous devons radicalement changer notre façon d'agir. De recourir à la guerre comme moyen d'autodéfense - ce qui semblait le cas lors de l'invasion de l'Afghanistan en 2001 - à laisser les citoyens s'armer pour se défendre; d'arrêter de fomenter directement et indirectement le terrorisme à trouver des façons efficaces de prévenir les prochaines attaques; bref revenir aux fondations de ce qui a fait des États-Unis un grand pays : la vie, la liberté et la poursuite du bonheur.

Ça ne se produira pas avec Hillary Clinton, qui a plus d'hémoglobine sur les mains qu'il n'y en a dans les banques de sang du pays. Et l'obsession de son parti contre les armes à feu dessinerait des cibles dans le dos de chaque citoyen. Donald Trump n'est pas tellement mieux. Il change d'idée comme il change de couleur de peau, alors il ne semble pas vouloir diminuer la suprématie militaire de son pays. Il resterait Gary Johnson. Il a beau ne pas savoir ce qu'est Alep... et cela joue en sa faveur. Ainsi, il ne nivellera pas la ville sans raison comme ses adversaires le feraient.

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