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La solitude d'un lecteur de fond

Quand je vois les rayonnages des milliers de livres qui couvrent les murs de ma salle d'écriture, qui ornent (les plus belles éditions) certaines pièces de ma maison, je ne peux faire autrement que de conclure qu'une grande part de ma vie fut celle d'un lecteur, personnage qui s'isole pendant des heures au-dessus des mots.
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Il y a un bon moment déjà que j'en ai envie et que je m'y prépare. Deux ans, peut-être plus. Un ami vous dirait que je lui en avais parlé depuis plus longtemps et que même s'il a créé cet espace qui me permette de bloguer il y a de plus d'un an déjà), j'ai continué de tergiverser, d'hésiter.

En fait, je n'osais pas, victime d'un trac idiot et de la crainte de ne pas trouver les mots justes et les propos opportuns.

Mais ai-je le choix ?

Lorsque je regarde, poser sur une crédence derrière moi, les deux douzaines de cahiers de mon journal personnel que je tiens maintenant depuis 34 ans et dans lequel j'écris tous les jours à propos de la littérature, de ce que je li, de ce que j'en pense et de ce que j'y apprends, je n'ai de cesse de me répéter qu'il me faudrait bien en faire quelque chose.

Puis, quand je vois les rayonnages des milliers de livres qui couvrent les murs de ma salle d'écriture, qui ornent (les plus belles éditions) certaines pièces de ma maison, je ne peux faire autrement que de conclure qu'une grande part de ma vie fut celle d'un lecteur, personnage qui s'isole pendant des heures au-dessus des mots.

Et je parle ici de la solitude du lecteur de fond.

Tous ces livres que j'ai lus et que je lis encore, tous ces auteurs avec lesquels je me suis replié sur moi-même m'ont plongé dans un univers complexe et multiple qui est le mien. J'ai dit, et j'ai écrit, que je suis né dans les livres et que je suis ce que j'ai lu.

Il m'est arrivé de rencontrer des lecteurs aussi passionnés que moi ainsi que de grands écrivains. La littérature nous était un lieu commun, mais nous n'avions pas lu les mêmes livres, ou les mêmes aux mêmes moments de nos vies. De sorte que nous étions seuls, chacun dans sa propre vie littéraire.

C'est cette solitude que je veux briser ici.

La communication casse l'isolement. À raconter, et à commenter, la littérature telle que je la vis me permettra de la partager et de briser mon enfermement.

Puisque mon but est de communiquer et que pour l'atteindre je dois adopter une langue qui captive, mon intention est de parler littérature sur le ton d'un conteur livrant les moments les plus extraordinaires qu'il a vécus, ceux dans lesquels l'ont entraîné personnages et récits.

Il sera aussi question de la vie des grands écrivains, de celle des ouvrages les plus célèbres et des idées essentielles qui sont à l'origine de l'évolution des esprits et qu'on leur doit.

La vie... Tout ça peut devenir très répétitif, ennuyeux si l'on ne trouve un moyen de la réinventer. Lire ? Oui, lire. Tant que j'affirme qu'il ne suffit pas de vivre, il faut lire.

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