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La douceur de vivre

«Un autre weekend de fini...»: c'est la rengaine des veilles du lundi.
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«Un autre weekend de fini...»: c'est la rengaine des veilles du lundi.

Le temps d'à peine relâcher qu'il nous faut retourner à la besogne, à la bataille du quotidien, aux exigences de la semaine.

On croit généralement que l'oisiveté fait la vie belle. Pourtant, à moins d'être paresseux comme une lampe, à ne rien faire on perd bientôt le goût d'être de bonne humeur, on se renfrogne et on agite son mauvais caractère en cherchant fébrilement à s'occuper. La seule fainéantise qui sied est celle qu'on prépare en travaillant, travaillant si fort qu'elle s'impose d'elle-même comme une retraite nécessaire.

L'intarissable poussée en avant qui nous taraude et nous pousse au combat en vue du succès fait prendre conscience à certains que la réussite n'existe pas.

En effet, cette bouffée de contentement de soi où l'on expire toutes les tensions et les fatigues en se disant «enfin» n'est qu'illusion. Car, dès l'instant d'après, se profilent de nouvelles ambitions, se dressent de nouveaux objectifs et on court aussitôt après d'autres victoires, lesquelles nous engageront dans la résolution d'atteindre d'autres sommets encore.

J'ai, ces jours derniers, lu quelque part ce mot : «on est né pour être heureux». Pas sûr. Ailleurs j'avais lu que le bonheur est une vertu : j'y crois. Une vertu à cultiver et à défendre. D'autant qu'elle n'est pas très exigeante : il suffit d'accepter l'habitude des choses simples, de s'éduquer aux beautés qui nous entourent, d'accepter l'affection de ceux qui nous aiment.

Hélas, cependant, demeure toujours la provocation des biens matériels qui nous font envie, les fonctions régaliennes que l'on veut occuper, les plaisirs dispendieux que l'on tient à s'offrir, autant de perturbations à l'encontre de ce paisible idéal.

On veut toujours plus, toujours mieux.

Jusqu'à ce que l'âge assagisse et que le temps passé se perde avec le désir, jusqu'alors insatiable, de vaincre. Alors, en vérité on ne regrette rien, car on a vécu.

Et on peut jouir ce qu'on appelle « la douceur de vivre ».

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