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Analyse du langage non verbal des chefs

Nous avons regardé le débat des chefs strictement sous l'angle de la communication non verbale de Mesdames Marois et David et de Messieurs Charest et Legault. Ceci, à partir de la grille de la synergologie (discipline permettant de décoder le langage corporel ). Les commentaires qui suivent nous sont donc dictés strictement par la gestuelle et les mimiques corporelles et faciales des participant-es. Dans ce débat, sans ambiguité, les gagnantes sont les deux femmes.
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Philippe Turchet et Jocelyne Robert ont fait équipe lors du débat des chefs afin d'analyser le langage non verbal des chefs en direct sur Twitter. Voici leurs observations:

Nous avons regardé le débat des chefs strictement sous l'angle de la communication non verbale de Mesdames Marois et David et de Messieurs Charest et Legault. Ceci, à partir de la grille de la synergologie (discipline permettant de décoder le langage corporel ). Les commentaires qui suivent nous sont donc dictés strictement par la gestuelle et les mimiques corporelles et faciales des participant-es.

Dans ce débat, sans ambiguité, les gagnantes sont les deux femmes. Françoise David a étonné par sa solidité. Pauline Marois a montré qu'elle était "premiereministrable".

Françoise David a marqué des points et fait des gains. Elle est apparue à l'aise et détendue. Une gestuelle corporelle fluide, mais sans laisser-aller est toujours gagnante dans ce type d'exercice. Très droite pourtant, sans basculer dans la rigidité, elle a communiqué avec les deux parties du corps sans dodelinements ce qui, inconsciemment, inspire confiance. Pas de crispations récurrentes sur le visage.

La communication corporelle de Pauline Marois était, elle aussi, décontractée et liante. Son visage est resté serein durant les deux heures de débat. Pas de rides verticales sur le visage, ni entre les sourcils, ni sur les bords du nez et de la bouche. Pas de rides de peur (barre horizontale traversant le front). Son corps n'était pas statique et donnait du rythme à ses interactions. Plusieurs fois, les mains sur le haut du lutrin, elle s'élevait, prenant l'attitude attribuée inconsciemment au chef.

Avec son sourire constamment plaqué à la fin de ses interventions, Jean Charest tentait de se monter au dessus de la mêlée. Cette attitude était trop ostentatoire pour qu'on puisse y croire: sourire des lèvres, mais haut du visage crispé et les yeux grands ouverts (alors que dans un sourire sincère les yeux se ferment à demi ). À son crédit, ses nombreux clignements de paupières montraient qu'il restait à l'écoute malgré les critiques acerbes qui lui étaient adressées.

Toute la gestuelle corporelle de François Legault faisait le pari de sa force: bras gauche le long du corps et main droite "saccadant" son propos, lancée en direction de son interlocuteur. Sa gestuelle avait souvent davantage à voir avec l'agressivité: crispations de la bouche du début à la fin pouvant laisser croire à un tic observable en situation de stress.

Il faut mentionner qu'il peut être avantageux d'être positionné au centre (F David et P Marois) plutôt qu'à l'extérieur (F Legault et J Charest) parce que le corps peut ainsi bouger plus harmonieusement vers la gauche et la droite au hasard des échanges.

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