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Mardi, c'était journée de rentrée parlementaire à l'Assemblée nationale. En tout, une quarantaine de nouveaux visages y faisaient leur entrée. Nouvelle législature veut aussi dire nouveaux engagements et nouveaux défis.
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Mardi, c'était journée de rentrée parlementaire à l'Assemblée nationale. En tout, une quarantaine de nouveaux visages y faisaient leur entrée. Nouvelle législature veut aussi dire nouveaux engagements et nouveaux défis. Mais tout d'abord, quelques faits divers :

  • Jacques Chagnon fut élu par acclamation comme président de l'assemblée avec trois vice-présidents. Avec cette élection, il devient le premier président à exécuter trois mandats consécutifs avec trois premiers ministres différents depuis 1840!
  • L'entrée en scène des sœurs David fait d'elles les premières sœurs élues du parlement sous un même mandat.
  • Le vétéran député François Gendron, qui détient le record de longévité comme membre de la chambre bleue, a à son actif plus de 13 000 jours de représentation de la population.
  • Les députés de l'Assemblée nationale du Québec ont accumulé dans les dernières années 5505 heures de travaux en commission parlementaire. C'est près de deux fois plus que la 2e place à ce chapitre. Le parlement du Québec détient d'ailleurs plus d'heures de travaux en commission que le parlement fédéral.
  • Près de 80 % des projets de loi sont adoptés à l'unanimité. Les images que les médias nous montrent avec des prises de bec et des engueulades à en plus finir ne représentent donc qu'une infime partie des échanges. Ce qui fera « de la bonne télé ».

Un gage de changement?

Depuis le 7 avril, les différents chefs de parti nous vantent que le ton va changer en chambre. Que le respect mutuel et des divergences d'opinions guideront les actions des députés dans les prochaines années. Les mots « changement de ton » sont tellement sur toute les lèvres qu'on aura tendance à croire nos personnalités politiques préférées. De plus, lors de la rentrée mardi, tout le monde souriait, tout le monde s'applaudissait et se donnait des accolades. Raison de plus de les croire, non? Même M. Chagnon dans son discours d'ouverture mentionnait qu'il souhaitait que la coopération supra-partisane ait plus de place dans les travaux des députés. Il nous a cités en exemple le projet de loi sur l'aide à mourir où tous les partis avaient participé à l'élaboration du projet et où les partis avaient même accordé le vote libre sur ce projet.

Je crois malheureusement que toutes ces belles promesses de changement de ton sont éphémères. Oui, ce changement de ton se fera sentir dans les premières semaines voire les premiers mois de la législature, mais dès qu'un débat plus sentimental se fera sentir, je suis persuadé que la situation va finir par s'envenimer de nouveau.

Le principal défi de nos élus

Plusieurs défis attendent les députés. Des projets de loi sensibles, la patate chaude d'Anticosti et son pétrole, la laïcité de l'État, une situation économique instable, etc. Toutefois, un défi transcende tous ceux que je viens de mentionner : atténuer le cynisme de la population envers nos institutions. Il semblerait que les élus aient compris le message cette fois puisque tous nous disent avoir cela comme objectif, et ce, plus que jamais. Seul le temps nous le dira. Les premières actions du nouveau gouvernement nous dicteront la voie empruntée.

Un mot sur les absents

Deux députés étaient absents lors de la rentrée : Pierre Karl Péladeau et Julie Boulet. Pour ce qui est de M. Péladeau, il a subi un grave accident de bicyclette. Il a huit fractures et quelques plaies. Selon les médecins, son casque lui aurait véritablement sauvé la vie. M. Péladeau a promis de revenir au plus vite en chambre, même s'il doit être en chaise roulante.

Le mystère est surtout du côté de Mme Boulet. Comment une députée peut-elle décider de partir en congé « pour un temps indéterminé » le matin même de la rentrée parlementaire? Plusieurs perçoivent ce congé comme une insulte envers ses électeurs, avec raison, mais je crois surtout que c'est une façon de la protéger suite à la débâcle lors de son passage à la commission Charbonneau. On comprend mieux maintenant pourquoi elle n'a pas été sélectionnée dans le conseil des ministres. Dans son témoignage à la commission, nous avions l'impression qu'elle ignorait tellement ce qui se passait dans son ministère, qu'elle n'en était pas à sa tête. Est-ce qu'on la reverra en chambre où elle donnera sa démission dans quelques jours? Donner sa démission serait un aveu de culpabilité et rester pourrait faire d'elle un boulet pour les libéraux. Les paris sont ouverts!

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