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Écartez votre saboteur intérieur et donnez toute sa dimension à votre vie

Combien de fois avez-vous renoncé à quelque chose en pensant que «ce n'était pas pour vous»? Regardez votre peur en face. Mettez-vous en route, libre, vers votre rêve. Ça vous demandera beaucoup de courage. Mais vous vous sentirez enfin épanoui. Et votre saboteur ne s'en remettra pas.
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Combien de fois avez-vous renoncé à quelque chose en pensant que «ce n'était pas pour vous»?

Dès notre plus tendre enfance, nous sommes étiquetés, souvent avec amour, mais en tout cas pour toujours, car s'ensuit un classement définitif. Nous voilà rangés dans une boîte qui doit nous servir de vie. Celle du courageux, du créatif, du fonceur, du rêveur, de l'ordonné, du dilettante, du littéraire, du bâtisseur, du craintif, de l'intellectuel, du maladroit.

Boîte souvent rassurante: nous en connaissons parfaitement les contours, les aménagements intérieurs, les attributs divers. C'est notre foyer. Nous y sommes à couvert. Elle peut être trop petite ou trop grande, sombre ou surchauffée, bruyante qui sait. On peut s'y sentir très seul ou souffrir de la promiscuité. Mais ces désagréments ne suffisent pas à ce que nous nous décidions à la quitter. Car malgré tout cela, cette boîte constitue notre zone de confort. Là où il n'y a pas de risque. Là où nous sommes attendus et approuvés. Tant pis s'il ne fait pas si bon y vivre. Car sa porte est gardée par le saboteur. Cette partie de nous qui a grandi et s'est épanouie dans la boîte, en a appris les codes, et est incapable de survivre longtemps dans une autre atmosphère.

Vous voyant sur le seuil prêt à quitter les lieux, le saboteur va vous susurrer en alternance paroles mielleuses et menaces à peine déguisées: «n'es-tu donc pas bien ici? Cette belle maison, ce job prestigieux, cette situation sociale, ces vacances à la mer, cette tranquillité, tu veux y renoncer pour réaliser un rêve d'enfant? Mais que deviendras-tu en dehors de ta boîte?» Si vous insistez, le ton va monter: «pour qui te prends-tu, tu devrais rester à ta place, tu n'y arriveras jamais.» Et si vous poussez encore un peu, que vous l'écartez de votre chemin sans le prendre en considération, il va vous expliquer que vous êtes inconscient, irresponsable, que vous ne pensez qu'à vous. Et comme le saboteur, élevé au même lait que vous, a votre intelligence, il saura utiliser les arguments qui feront mouche et vous faire reculer.

Combien de fois avez-vous déjà reculé?

Combien de rêves avez-vous étouffés? Qu'y a-t-il de si important pour vous à quoi vous ne donnez pourtant pas le droit de cité dans votre vie?

L'arme de prédilection du saboteur est la peur. Pas toujours la peur brute, celle de se faire mal, de se ruiner ou de mourir. Parfois «juste» la peur de décevoir, d'être ridicule, d'échouer, ou simplement de se tromper, d'être moins aimé. Mais nous avons une fâcheuse tendance à gérer émotionnellement ces peurs-là de la même façon que les menaces de mort. Et notre saboteur le sait, en use et en abuse. Et si vous n'êtes pas assez effrayé, il brandira la culpabilité et vous parlera du mal que vous allez faire à votre entourage, de votre égoïsme (alors que votre entourage a en réalité tout à gagner de votre épanouissement).

Il est possible que vous teniez ainsi toute votre vie, comme bien d'autres. Mais je ne le vous souhaite pas. Parce que vous passeriez à côté de ce qui lui donne un sens. À côté de ces valeurs qui lui permettraient de prendre sa pleine dimension. Et de vie, vous n'en avez qu'une. Alors j'ai envie de vous tendre la main pour vous aider à vous extraire de cette zone de confort (notons que la vie s'en serait chargée à un moment ou à un autre). C'est mon métier. Coach. On me demande souvent en quoi cela consiste exactement, et je crois que la meilleure définition, c'est ça: j'aide les gens à sortir de leur boîte, à regarder autour d'eux, puis à aller de l'avant dans ce monde immense et plein de promesses. Et ça change tout.

Certains d'entre vous ne se sentent pas concernés. Ils ne se sont jamais laissés enfermer, limiter. Ils ne se sont jamais auto-sabotés.

Vraiment? Vous n'avez jamais renoncé à une entreprise, à un amour, à un art?

Vous ne vous êtes jamais dit qu'une femme était trop belle pour vous, que vous n'alliez pas vous ridiculiser à vous mettre à un sport auquel vos enfants étaient bien meilleurs que vous, que ce serait mégalo de racheter cette entreprise qui fait deux fois le chiffre d'affaires de la vôtre? Ou qu'il était trop tard pour se mettre à lire Proust, que vous n'aviez pas le temps d'aller au musée (vraiment? pas une petite heure le samedi matin?), que vous n'arriveriez jamais à la cheville de votre mère au piano...

Je n'y crois pas. Chez les plus puissants, les plus forts, les plus talentueux, il y a toujours, plus ou moins recroquevillé, mais en réalité souvent assez épanoui, un saboteur gourmand et bien décidé à ne pas laisser tous les talents s'exprimer.

Or ce n'est pas parce que «c'est déjà bien» (parole de saboteur) que c'est suffisant.

Mais alors que faire?

D'abord, écouter cette voix, la reconnaître, et la condamner au silence. Ne surtout pas engager le dialogue avec elle, vous y perdriez un temps précieux et votre énergie créatrice. Vous savez que ses intentions sont mauvaises, donc nul besoin de s'attarder.

Mais comment reconnaître le saboteur? D'autant plus difficile lorsque parfois il sait prendre les apparences de la bienveillance (comme dans «ça va représenter beaucoup de travail supplémentaire, tu mérites du repos, tu en as déjà fait beaucoup» et le «c'est déjà pas mal»). Comment s'assurer que ce n'est pas votre vraie personnalité, ce que j'appelle votre «Grand Moi», qui s'exprime là?

Il y a un indice qui ne trompe jamais: l'énergie dégagée. Sentez-la et voyez si vous vous éteignez, ou au contraire, si quelque chose se met en marche en vous. Si c'est le mouvement et la joie qui prennent le dessus, ou la résignation et l'immobilisme. Et surtout, sentez si quelque chose est bafoué en vous, si une tension se fait, si les digues de la frustration tremblent sous un poids trop important, ou au contraire sont soulagées.

Ensuite, regardez votre peur en face. Mesurez-la. Votre vie, votre santé, les gens qui vous sont chers sont-ils menacés? Ou avez-vous à perdre une image de vous-même (qui ne vous correspond pas), un cadre de vie (qui ne vous épanouit pas), un statut social (qui ne vous comble pas)? Ou autre chose encore? Vu de près, au calme, est-ce si terrifiant?

Et puis, rêvez.

Rêvez grand, fort et beau

Et enfin, mettez-vous en route, libre, vers votre rêve. Ça vous demandera beaucoup de courage et d'énergie. Vous trouverez sur votre chemin des déceptions et des échecs. Mais aussi des succès et de merveilleuses surprises. Et surtout le bonheur d'avoir réalisé votre potentiel, la joie de jouer sur toute la gamme de vos émotions, le plaisir de créer et de vous sentir vivant de la racine des cheveux à l'extrémité des orteils. Et ça, votre saboteur ne s'en remettra pas!

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Libérez votre Grand Moi! de Pauline Charneau, aux Editions du Moment, disponible en librairies.

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