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La CAQ pourrait former le gouvernement même si elle reçoit moins de votes que le PLQ

Ce phénomène s'appelle un «renversement de la volonté populaire».
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Beaucoup d'eau va encore couler sous les ponts d'ici le scrutin du 1er octobre. Mais il faut envisager sérieusement la possibilité de l'élection d'un gouvernement de la CAQ même si ce parti reçoit moins de votes que le Parti libéral.
THE CANADIAN PRESS/Ryan Remiorz
Beaucoup d'eau va encore couler sous les ponts d'ici le scrutin du 1er octobre. Mais il faut envisager sérieusement la possibilité de l'élection d'un gouvernement de la CAQ même si ce parti reçoit moins de votes que le Parti libéral.

On a constaté avec surprise que l'avance de la CAQ sur le Parti libéral a fondu et s'est même dissipée depuis quelques jours. Le dernier sondage Léger, publié le 18 septembre, n'accorde en effet plus maintenant plus qu'environ 1% d'avance au parti dirigé par François Legault sur celui dirigé par Philippe Couillard, tandis que le sondage quotidien de la firme Mainstreet, publié le 19 septembre, accorde, au contraire, une avance de 2,6% aux libéraux sur la CAQ.

Beaucoup d'eau va encore couler sous les ponts d'ici le scrutin du 1er octobre. Mais il faut envisager sérieusement la possibilité de l'élection d'un gouvernement de la CAQ même si ce parti reçoit moins de votes que le Parti libéral.

Ce phénomène serait dû aux effets pervers du mécanisme électoral qui permet le passage du décompte des voix à la désignation des députés élus, le scrutin majoritaire uninominal à un tour.

Ce phénomène serait dû aux effets pervers du mécanisme électoral qui permet le passage du décompte des voix à la désignation des députés élus, le scrutin majoritaire uninominal à un tour. On appelle ce dernier un «renversement de la volonté populaire», car le parti qui se classe au premier rang dans le choix des électeurs est dépassé dans l'attribution des sièges parlementaires par le parti qui s'est classé en second dans le suffrage populaire.

Renversement de la volonté populaire

Le Québec a connu à trois reprises un renversement de la volonté populaire. Aux élections de 1944, de 1966 et de 1998. En 1944, l'Union nationale de Maurice Duplessis avait vaincu le gouvernement libéral d'Adélard Godbout, inaugurant ainsi un règne de 16 ans. En 1966, le gouvernement libéral de Jean Lesage, initiateur de la Révolution tranquille, s'était fait coiffer de justesse par l'Union nationale, dirigée par Daniel Johnson. En 1998, le gouvernement péquiste de Lucien Bouchard avait été réélu avec une confortable avance parlementaire sur les libéraux dirigés par Jean Charest (76 députés péquistes vs 48 libéraux).

Dans une telle perspective, une victoire caquiste le 1er octobre serait principalement due à l'appui d'une majorité d'électeurs francophones dans des régions comme la Mauricie, le Centre-du-Québec, l'Estrie, la Montérégie, Lanaudière et surtout la grande région de Québec.

La concentration du vote libéral dans l'Ouest de Montréal et de Laval ainsi que dans l'Outaouais, même si elle lui assure en tout temps un bloc solide d'une trentaine de députés, la défavorise cependant dans des élections aussi serrées que celle de 2018.

Dernier point: la probabilité que les résultats des élections du 1er octobre produisent un gouvernement minoritaire est de plus en plus forte. Détenant la balance du pouvoir, les députés du Parti québécois et ceux de Québec solidaire joueraient certes un rôle crucial dans une telle conjoncture.

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