Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.
Aujourd'hui, c'est le temps d'agir et d'arrêter de chialer au Québec. En ce 7 avril 2014, c'est un devoir d'aller voter. Pour mettre fin au cynisme envers la politique et choisir l'équipe qui dirigera la province au cours des 4-5 prochaines années, voire un peu moins en cas de gouvernement minoritaire.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.

Svp, allez voter !

Aujourd'hui, c'est le temps d'agir et d'arrêter de chialer au Québec. En ce 7 avril 2014, c'est un devoir d'aller voter. Pour mettre fin au cynisme envers la politique et choisir l'équipe qui dirigera la province au cours des 4-5 prochaines années, voire un peu moins en cas de gouvernement minoritaire.

Il y a 5,9 millions d'électeurs ici. C'est vous ça. C'est nous.

Il y a deux choix qui s'offrent à nous en fait. Si on est en faveur de la souveraineté du Québec, il faut voter Parti québécois, Québec solidaire ou Option nationale. Si on est en faveur du fédéralisme et de l'unité du Canada, il y a le choix entre le Parti libéral du Québec et la CAQ (Coalition avenir Québec).

Ensuite, il faut aller dans le détail des programmes des partis et analyser leur performance lors de la campagne qui s'est terminée dimanche.

Le grand gagnant de cette campagne, c'est clairement François Legault qui est venu brouiller les cartes après le deuxième débat. Le chef de la CAQ a bien expliqué son programme et bien passé son message tout le long de la campagne et c'est peut-être lui qui aura la balance du pouvoir lundi soir. C'est peut-être lui qui ne permettra pas à Philippe Couillard de former un gouvernement libéral majoritaire.

Les électeurs ont en effet le choix lundi soir, selon les sondages, entre un PLQ majoritaire ou minoritaire.

Si vous estimez que le PLQ a le droit à une autre chance malgré les révélations de la Commission Charbonneau, son bilan 2003-2012 et la descente de l'UPAC au siège social du PLQ en 2013 (et les révélations à venir dans une semaine sur cette perquisition), un gouvernement majoritaire libéral est à votre portée.

Si vous ne voulez pas donner les coudées franches à Philippe Couillard et au PLQ, il faut voter pour le PQ ou la CAQ afin d'assurer un gouvernement minoritaire libéral. Bref, voulez-vous que Philippe Couillard devienne premier ministre par défaut? Et croyez-vous M. Couillard quand il fait sa campagne de peur sur la souveraineté du Québec et sur un éventuel référendum ? Le croyez-vous malgré ses manques de jugement sur Arthur Porter, son paradis fiscal à Jersey et son passage de six ans en Arabie Saoudite?

Les chances d'un gouvernement péquiste minoritaire sont pour leur part évaluées à 3% selon les projections du Journal de Montréal, donc ce scénario est peu plausible. Mais comme le vote est volatile en ce moment, rien n'est réglé. On ne sait jamais.

La réalité est que le Parti québécois a perdu en quatre semaines une avance de 20% sur les libéraux chez les francophones, et que cela pourrait s'avérer catastrophique pour cette formation politique. Le PQ a très mal évalué le timing du déclenchement de la campagne électorale, sous-estimé l'impact de l'arrivée de Pierre Karl Péladeau et n'a pas assez promu l'idéal de la souveraineté, reléguant aux oubliettes la tenue d'un référendum sur la souveraineté du Québec. Le PQ a par ailleurs peu parlé de la Charte des valeurs, qui a pourtant été la base de son action politique depuis les élections de septembre 2012. C'est à n'y rien comprendre. Tout ça pour ça en fin de compte? Sans oublier qu'on n'a presque pas vu l'équipe de Mme Marois durant la campagne alors que sa force était son équipe.

Reste Québec solidaire, le parti de gauche qui jouit d'un vent de sympathie populaire, mais qui ne perce pas hors de Montréal. Dans le meilleur des scénarios, QS aura trois sièges sur 125 à l'Assemblée nationale. Il rêve de la balance du pouvoir. Mais quelle sera l'influence de QS au Parlement, même avec trois sièges? Et jusqu'à quel point un vote pour QS va-t-il aider la CAQ ou le PLQ lundi soir? Il demeure qu'au cours de cette campagne, Québec solidaire a fait une percée importante chez les jeunes et les Montréalais avec ses idées progressistes.

Somme toute, ce qui compte lundi, c'est d'aller voter en grand nombre. Il n'y a aucune raison de ne pas voter, les enjeux sont trop grands. On parle ici de donner les destinées du Québec pendant cinq ans à un parti politique, peu importe lequel.

Il faut valoriser la chose politique, valoriser le rôle des politiciens et valoriser le vote populaire. Ce n'est pas vrai que les politiciens sont des crosseurs. De la foutaise.

Si vous n'allez pas voter lundi, vous n'aurez plus le droit de chialer et de critiquer dans les prochains mois et les prochaines années. Cela vous sera refusé.

La démocratie est un privilège. Il faut en être conscient.

Allez voter lundi. C'est essentiel. Il en va de notre avenir comme peuple.

>Élections 2014: les nouvelles et les blogues du HuffPost sur la campagne.

VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST

Les taux de participation aux élections provinciales depuis 1973

Retrouvez les articles du HuffPost sur notre page Facebook.
Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.