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Drames de l'immigration: les pays africains, premiers responsables

Alors que l'Union européenne tente de prendre des mesures pour endiguer le fléau, le silence assourdissant en provenance des hautes sphères du pouvoir en Afrique a de quoi inquiéter.
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Le silence coupable des dirigeants africains sur le drame de l'immigration clandestine choque les consciences. Alors que l'Union européenne tente de prendre des mesures pour endiguer le fléau, le silence assourdissant en provenance des hautes sphères du pouvoir en Afrique a de quoi inquiéter.

Les autorités africaines devraient être concernées en premier lieu par cette tragédie qui frappe leurs compatriotes. "Je trouve déplorable par exemple que l'Union africaine ne puisse pas présenter des propositions concrètes. L'Europe a ses responsabilités, mais les pays d'origine des migrants (Afrique, Moyen-Orient) ont aussi leurs responsabilités. Il faut qu'on se mette en tête que tant que l'on n'aura pas la possibilité de sceller des accords avec ces pays et d'affronter les causes, ce sera difficile de trouver une solution", a récemment déclaré Cécile Kyenge, députée européenne et ancienne ministre à l'intégration en Italie.

L'Union européenne tente plus de s'attaquer aux effets et non aux causes de cette immigration tandis que les pays africains eux-mêmes sont aux abonnés absents. Les dirigeants africains doivent améliorer les conditions sociales de leurs concitoyens et leur assurer un meilleur quotidien. Ces personnes que l'on qualifie du terme péjoratif de "migrants" fuient avant tout les mauvaises conditions de vie auxquelles elles sont astreintes dans leurs pays d'origine. Dans un prochain sommet prévu à Malte, l'Union européenne envisagerait de mettre sur pied des collaborations avec des pays africains dans le but de réduire le flux des migrants.

Ces États seront formés à la maîtrise des frontières afin d'empêcher les candidats à l'asile de gagner les rives de la Méditerranée. Une stratégie contreproductive qui ne s'attaque pas aux vraies causes de cette immigration clandestine: pauvreté, guerres ethniques et guerre civile, terrorisme, corruption généralisée, mauvaise gouvernance, absence d'alternance démocratique, etc. Ce sont là les causes principales qui poussent de nombreux jeunes africains à choisir le chemin de l'exil et à se nourrir d'illusions sur un lendemain meilleur qui serait à portée de main de l'autre côté de la méditerranée.

L'immigration n'est pas une mauvaise chose. Mais c'est quand elle devient massive et incontrôlée qu'elle engendre une peur justifiée des pays qui doivent en subir les conséquences.

Pour éviter d'être toujours pointés du doigt, les pays africains doivent mettre en place des politiques économiques susceptibles de créer de la richesse pour leurs populations, prendre des mesures concrètes qui puissent les engager sur le chemin de la prospérité, favoriser l'alternance démocratique, mettre fin aux foyers d'instabilité et aux poches d'insécurité dans leurs pays. Sans cela, l'on continuera toujours d'assister impuissant au spectacle affligeant de ce que l'on qualifie aujourd'hui de "migrants de la Méditerranée".

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