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Donald Trump: poltron, polisson et fabulateur

Les rencontres du président Trump avec ses homologues nord-coréen et russe ont constitué non pas des «sommets», mais des creux dans l'histoire diplomatique américaine.
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En refusant de toute évidence de confronter directement les leaders nord-coréen et russe sur des sujets vitaux pour la sécurité américaine, le président Trump a fait preuve d'une poltronnerie sans précédent.
Carlos Barria / Reuters
En refusant de toute évidence de confronter directement les leaders nord-coréen et russe sur des sujets vitaux pour la sécurité américaine, le président Trump a fait preuve d'une poltronnerie sans précédent.

Premier texte d'une série de six blogues sur le déclin de la société américaine dont le président Trump est à la fois le symptôme et l'accélérateur.

Les récentes rencontres du président Donald Trump avec ses homologues nord-coréen et russe ont constitué non pas des «sommets», mais des creux dans l'histoire diplomatique américaine.

Même pour une présidence dont les marques de commerce sont l'aberration et les revirements, ces rencontres et leurs retombées ont accentué une confusion généralisée dans l'appareil politique et personnel présidentiel. Et ce, au point où ce dernier en est venu à utiliser un subterfuge grammatical pour se contredire lui-même et tenter de limiter les dégâts causés par des propos qui ont scandalisé la presse et la classe politique américaines, y compris la plupart des dirigeants et des membres de son propre parti.

En refusant de toute évidence de confronter directement les leaders nord-coréen et russe sur des sujets vitaux pour la sécurité américaine, le président Trump a fait preuve d'une poltronnerie sans précédent. Surtout, il a démontré que son compte Twitter est un pistolet à plomb et que les salves qu'il lance ne visent à paraître «fort et courageux» que face à son propre miroir.

En fait, il a le courage des tyrans (bullies), ces matamores de cours d'école qui s'en prennent aux plus petits qu'eux, aux faibles et aux vulnérables. Mais, face à des adversaires plus rusés que lui, plus fort mentalement, ces persécuteurs se dégonflent. Et comme il n'y a pas de témoin de leur déconfiture, ils reviennent devant leurs fidèles en bombant le torse et en répétant un baratin triomphaliste.

Fabulateur

En se faisant accroire qu'il a gagné et fait plier ses adversaires à Singapour et à Helsinki, le président Trump développe lui-même un monde d'information parallèle, où l'écho accordé à ses propos, aussi contraires soient-ils à la réalité, sont répercutés aux quatre coins de la planète.

Les fausses nouvelles existent dans la tête du président seulement.

En fait, les fausses nouvelles (fake news) existent dans la tête du président seulement. Il se rabat sur cette béquille pour expliquer un monde ou offrir une (re)lecture des événements qui ne correspondent pas à son univers fantasmagorique.

Les faits ne sont pas importants et l'absence de résultats concrets comme de témoins permet au président fabulateur de broder toutes les productions de l'esprit qui le confortent dans son univers imaginaire de superhéros.

Polisson

Les incidents trop nombreux et grossiers pour qu'il soit bien séant de revenir sur les détails ici. Limitons-nous à rappeler que certains comportement et propos envers des femmes ont démontré une misogynie sans borne et une grossièreté inouïe, que certains commentaires à l'endroit des Mexicains et d'autres peuples basanés relevaient du racisme le plus honteux et que les préjugés religieux et les amalgames qu'il a faits ou insinués sont déshonorants pour le chef d'une république fondée sur l'égalité.

Ses attaques mesquines et grossières visant des personnes de la société civile ne peuvent que nuire à l'image de l'institution présidentielle.

Et il y a cette manie absolument dégradante, pour le président, de se servir de Twitter pour régler ses comptes partisans ou personnels. Passe encore qu'il attaque des adversaires politiques! Mais ses attaques mesquines et grossières visant des personnes de la société civile (artistes, athlètes, ex-employés, etc.) sont sans précédent et ne peuvent que nuire à l'image de l'institution présidentielle.

Le chéquier pour argument

Le citoyen Trump aimait jouer au millionnaire même si sa fortune a été en partie construite sur le dos des contribuables. N'a-t-il pas dit que seuls les imbéciles payaient de l'impôt?

En jouant au riche, il alimentait sa soif de reconnaissance même s'il devait, pour ce faire, user de malversation.

Les différentes affaires impliquant le citoyen Trump, avant qu'il n'accède à la magistrature suprême de son pays, impliquant l'achat du silence de certaines femmes, actrices sulfureuses, mannequins ou modèles pour des magazines de charme, transactions possiblement en lien avec sa candidature, ce qui serait illégal, témoignent d'un homme qui pense pouvoir tout acheter, qui n'a d'autre morale que le prix fixé sur les choses. Ces allégations se multiplient!

Les accusations liées à l'utilisation des ressources de sa fondation et au mélange de ses affaires avec celle de l'État, et, surtout, l'enquête sur l'ingérence russe dans la campagne électorale de 2016 et la possible collusion de son équipe avec des agents russes empoisonnent une présidence mal cadrée dès le départ.

Le président Trump a amené la mentalité retorse et éthiquement perverse au sein de l'institution la plus vénérée des Américains!

Pour le citoyen Trump, il suffisait de pouvoir se payer de bons comptables et de bons avocats!

Le président Trump a amené la même mentalité retorse et éthiquement perverse au sein de l'institution la plus vénérée des Américains! Et cela n'est pas sans conséquence pour la société américaine comme nous le verrons dans les prochains articles de ce blogue.

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