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Une chaude lutte électorale à prévoir dans Rosemont

Vincent Marissal n’a rien à perdre et Jean-François Lisée, lui, tout à gagner.
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Vincent Marissal a annoncé sa candidature pour Québec Solidaire dans Rosemont.
Paméla Lajeunesse
Vincent Marissal a annoncé sa candidature pour Québec Solidaire dans Rosemont.

Après plusieurs semaines de va-et-vient, c'est finalement confirmé : l'ancien chroniqueur de La Presse, Vincent Marissal, sera bel et bien candidat pour Québec Solidaire dans Rosemont lors des prochaines élections provinciales. Ce dernier est manifestement connu à la grandeur de la province pour ses articles et ses multiples apparitions à la télévision en tant qu'analyste politique. Après sa longue carrière de journaliste et de chroniqueur, celui-ci s'était joint au cabinet de relations publiques TACT Intelligence Conseil.

Le fait d'être connu et apprécié dans l'univers médiatique va-t-il l'aider en politique ? La politique n'est pas si facile que cela, mais surtout de passer du monde des médias à la joute électorale. Deux mondes à la fois semblables et différents sur plusieurs facettes. L'ancien journaliste ne se lance pas dans n'importe quelle circonscription électorale ayant opté pour Rosemont détenu actuellement par le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée. Et Monsieur Lisée a bien l'intention d'y rester ! Quoi retenir de ce fameux et tant attendu choc des titans ? Marissal n'a rien à perdre et Lisée, lui, tout à gagner. Avec les misères récentes du Parti québécois et la certaine impopularité de son chef, Rosemont pourrait sans nul doute avoir un nouveau député le 2 octobre au matin.

Une conférence de presse d'une grande importance pour Québec Solidaire

Vincent Marissal semblait à la fois fébrile et ravi de confirmer son entrée en politique à l'investiture de Québec Solidaire dans Rosemont. Peu importe ce que les gens pourraient lui dire, il semblait bien à sa place aux côtés de Manon Massé et de Gabriel Nadeau-Dubois. Le processus de reconnaissance des membres ne devrait qu'être d'une formalité étant un candidat dit « vedette ». Au cours de la campagne électorale à l'automne prochain, il sera sans aucun doute un acteur clé du parti. Sa conférence était néanmoins courte dans l'ensemble puisque Québec Solidaire avait déjà confirmé le secret de polichinelle. Plusieurs choses ont été dites dans cet entretien avec les médias, dont l'importance de l'égalité hommes-femmes ou les inégalités de revenus. Il a certainement voulu faire taire plusieurs de ses détracteurs en répétant à de multiples reprises que son parti n'est nullement radical. Signe d'un respect de la ligne de parti, ce dernier veut que le Québec débatte d'augmentation du salaire minimum et de gratuité scolaire.

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Au courant de cette conférence de presse, il a voulu faire taire les rumeurs fédéralistes à son égard en évoquant haut et fort qu'il avait voté oui lors du dernier référendum de 1995. Il a aussi bien expliqué pourquoi il avait choisi Rosemont. En vain, c'est chez lui ! En ce moment, étant donné que Marissal se présentera contre le chef du Parti québécois, plusieurs seraient aptes à sous-estimer sa candidature. Ne mâchez pas vos mots trop rapidement puisque ce dernier ne se lance pas pour perdre. Retenez cela, la course électorale de Rosemont sera celle à surveiller lors du prochain scrutin.

Le Parti québécois dans l'eau chaude

Les chiffres le démontrent, rien ne va plus au Parti québécois et le navire coule lentement, mais surement. Il faudrait une surprise forte et inattendue pour que le parti ait une réelle chance de former le prochain gouvernement. L'ancien chef du PQ, Pierre Karl Péladeau, qui n'avait pas fait long feu en politique n'a toujours pas exclu un retour lors des prochaines élections. En ce qui me concerne, ça serait l'un des seuls moyens pour rallumer la flamme péquiste. En coulisse, Monsieur Lisée est certainement en pourparlers intenses avec ce dernier. Un sérieux coup de main et vite se doit de voir le jour. Le dernier sondage d'enquête de la firme Ipsos de février nous a démontré parfaitement les difficultés actuelles du parti. Dans les intentions de vote, ce dernier se trouve maintenant en troisième position à 23 % derrière la CAQ et le PLQ. Le Parti québécois en a long à faire pour former l'opposition officielle en octobre, difficile d'imaginer qu'il forme le prochain gouvernement provincial. Péladeau est certainement une pierre précieuse pour le PQ puisqu'Aussant n'a pas eu l'effet tant escompté.

Québec Solidaire peut-il sortir de Montréal ?

La question demeure entière pour le parti fondé en 2006 : peut-il aller chercher des comtés à l'extérieur de l'île de Montréal ? Comme quoi le parti fait beaucoup mieux qu'auparavant, il a maintenant trois députés à l'Assemblée nationale. Avec les intentions de vote du PQ en baisse, Québec Solidaire peut-il aller chercher plus d'appuis souverainistes à l'ensemble de la province ? Cette hypothèse est plus que probable puisque le parti se montre de plus en plus comme la voix non seulement des centres urbains, mais également des régions rurales.

Avec les intentions de vote du PQ en baisse, Québec Solidaire peut-il aller chercher plus d'appuis souverainistes à l'ensemble de la province ?

Certaines régions pourraient davantage sourire à Québec Solidaire. On n'a à penser qu'à Sherbrooke où le parti a lancé sa campagne. C'était également son plus grand rassemblement à vie à l'extérieur de la métropole. C'est peut-être signe que le parti compte gagner le comté actuellement occupé par le ministre de la Famille, Luc Fortin. Au rassemblement de Sherbrooke, il y avait de même plusieurs autres candidat(e)s d'ailleurs au Québec.

L'assemblée d'investiture de Québec Solidaire pour Rosemont se tiendra le 31 mai. Après cette date, le travail sera de longue haleine pour déloger Lisée de son siège au salon bleu. Pour les fanatiques de politiques, nous y sommes prêts. Plus que 6 mois avant les élections générales provinciales québécoises, les dés sont jetés.

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