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Un carré rouge comme commissaire de Villeray

La lecture est le premier outil permettant à une personne d'aspirer à la prospérité, à l'émancipation personnelle, aux succès et à l'engagement plein au sein de la société.
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Il y a quelques semaines, le ministre Bolduc s'est exclamé que les enfants ne mourraient pas s'ils manquaient de livres. Il ne pouvait pas se tromper davantage! La lecture est le premier outil permettant à une personne d'aspirer à la prospérité, à l'émancipation personnelle, aux succès et à l'engagement plein au sein de la société. Il faut revaloriser la lecture à tout prix et c'est dans cet état d'esprit que je me lance humblement au poste de commissaire scolaire dans Villeray. Je le fais malgré ses menaces de détruire ce palier de décision pourtant important, les commissions scolaires faisant le pont entre les fonctionnaires du ministère éloignés du terrain et les directeurs d'école débordés par les problèmes locaux.

Pour une démocratie vivante et saine

Lorsque Christine Fournier m'a contacté parce qu'elle désirait former une équipe composée de gens venant de toutes les allégeances politiques, j'ai tout de suite été motivé. L'idée de créer une coalition sans ligne de parti est à mon humble avis le remède idéal pour réintéresser les gens aux enjeux scolaires, tout en donnant plus de marge de manœuvre aux parents qui ont plein d'idées pour améliorer le milieu de vie de leurs enfants. Bien que je respecte les opinions politiques du MÉMO (on sait qu'il s'agit d'un groupe très péquiste et tout le monde connaît mes valeurs indépendantistes), je considère que la politique partisane n'a pas sa place au sein des commissions scolaires. De plus, la ligne de parti du mémo est un dangereux couteau à double tranchant. Tout va pour le mieux lorsque les idées autour de la table correspondent à l'agenda politique de cette équipe, mais leur ligne de parti rend extrêmement difficiles (voire impossibles) les débats d'idées sur des idées venant de l'extérieur. Il faut changer de philosophie.

Par ailleurs, en 2012, au cours de ce qu'on a surnommé le « printemps érable », j'ai participé à plus d'une cinquantaine de manifestations afin de défendre l'accessibilité aux études. Certains reprochaient toutefois aux étudiants collégiaux et universitaires de ne penser qu'à leur petite personne et d'oublier les étudiants plus jeunes. Je vois donc cette élection scolaire également comme une belle opportunité de prouver que les jeunes de ma génération se soucient énormément des enjeux relatifs à la « petite école ». Après tout, les étudiants du primaire et du secondaire représentent les bâtisseurs de demain, on ne le dira jamais assez.

Entrer dans le XXIe siècle

Alors que notre monde est en pleine révolution technologique, nous avons le devoir de nous adapter et de tirer profit de la conjoncture. L'internet, la vitesse de partage de l'information et la popularité des médias sociaux nous obligent certes à être vigilants, mais ils peuvent aussi devenir de formidables outils d'apprentissages si nous agissons avec créativité et sagesse. La peur est mauvaise conseillère et je suis persuadé que les nouvelles technologies peuvent nous aider, entres autres, à revaloriser les livres et à les rendre plus populaires. Au lieu de remplacer la culture générale et les livres par des tablettes numériques, pourquoi ne pas plutôt utiliser ces dernières pour valoriser justement nos bons vieux bouquins?

Il en va de même pour notre belle langue française : combien de fois avons-nous entendu dire qu'elle était difficile à apprendre, que les cours de grammaire étaient ennuyants, qu'il existait trop d'exceptions en orthographe? Il faut redonner à la langue de Molière ses lettres de noblesse dans l'imaginaire collectif : il s'agit d'un magnifique langage qui permet d'exprimer ses sentiments avec précision, de définir les éléments scientifiques les plus complexes et qui comporte un vocabulaire à l'épreuve des créations artistiques les plus audacieuses. Transmettons son importance et rappelons que son apprentissage est bel et bien utile pour tout citoyen québécois.

Revenir à la base

Enfin, le plus important est à mon humble avis de recommencer à écouter. Pas seulement entendre, mais bien écouter ceux qui sont les mieux placés pour accompagner les élèves : leurs parents et enseignants, bien entendu. Trop souvent, de hauts fonctionnaires ont tenté d'imposer du haut de leurs tours d'ivoire des idées rigides et mésadaptées à la réalité du terrain. Il est grand temps de leur redonner la place qu'ils méritent et de cesser de voir les élèves et parents comme de simples clients. La communauté autour d'une école doit ressembler à une grande famille ou les bons et mauvais coups de l'un ont un impact sur le reste du monde. C'est pourquoi des valeurs telles que la solidarité, le travail d'équipe et la compréhension sont primordiales.

Avant d'abolir les commissions scolaires, essayons réellement de les améliorer et de changer nos habitudes de travail. Les solutions faciles sont rarement les meilleures à long terme. Je suis impatient d'utiliser mon dynamisme, mon énergie, mon sens de l'écoute et mes compétences politiques afin de redonner un nouveau souffle à la commission scolaire de Montréal!

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