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Vandalisme et intimidation: une tradition féministe?

Ce n'est pas d'hier que des féministes radicales recourent à la violence pour imposer leurs dogmes incohérents et victimaires.
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Ce n'est pas d'hier que des féministes radicales recourent à la violence pour imposer leurs dogmes incohérents et victimaires. Une question: comment peut-on dénoncer la violence et l'intimidation quand on les exerce soi-même?

Dès les débuts...

Au début des années 1970, des militantes engagées ou enragées devaient s'en prendre à l'une des leurs pour avoir eu le malheur d'affirmer publiquement que les femmes pouvaient se montrer aussi violentes que les hommes.

Cette grande dame dissidente, Erin Pizzey, était pourtant une pionnière de la lutte à la violence conjugale et avait fondé en 1971 le Refuge Chiswick, l'une des premières maisons d'hébergement pour femmes battues, à Londres, en Angleterre. Dès le début de ses activités, cette féministe avait constaté que de nombreuses femmes hébergées se montraient aussi violentes, sinon davantage, que leurs partenaires masculins.

Elle devait témoigner de cette réalité encore taboue dans un livre intitulé Prone to Violence, qui allait aussitôt susciter l'ire fanatique des féministes britanniques: ces dernières allèrent jusqu'à proférer des menaces de faire sauter son domicile, en plus vandaliser des librairies et de détruire son livre, dont il ne restait, à une certaine époque, que quelques exemplaires sur la planète. Il est désormais possible de le lire gratuitement sur le web.

«J'ai dû avoir une escorte policière partout ou j'allais, a déclaré Erin Pizzey, parce que je recevais des menaces de mort et des alertes à la bombe à mon domicile. (...) J'ai osé dire publiquement que les femmes pouvaient être aussi violentes que les hommes et que les femmes étaient bien plus violentes psychologiquement que les hommes.» Les réactions des féministes ne pouvaient que lui donner raison.

Le cas de Mme Pizzey est loin d'être isolé. Dans son essai intitulé L'homme battu, Sophie Torrent fait état de menaces de mort proférées à des chercheuses universitaires européennes étudiant la violence subie par les hommes, confirmant d'autant plus éloquemment la réalité de la violence féminine et féministe.

De son côté, l'auteur et militant hoministe français Patrick Guillot énumère, dans son site intitulé La cause des hommes, une série d'agressions commises par des groupes et individus féministes visant à museler quiconque défend la condition masculine. Sont identifiés dans cette triste nomenclature Les Pires et associé-e-s, Mélusine Vertelune, le Collectif libertaire anti-sexiste, Planning familial, le Collectif Stop Masculinisme, Osez le féminisme et ICW Collectif des mères. Les exactions reprochées vont de la tentative par l'intimidation, souvent réussie, d'annulation de conférences, à la censure imposée aux médias, et jusqu'à une tentative d'assassinat!

Dans notre paradis de l'égalité homme femme...

Plus près de nous, au Québec, le psychologue et hoministe Yvon Dallaire devait devenir la cible d'une attaque en règle en 2005 pour avoir organisé le deuxième congrès Paroles d'hommes traitant de ce sujet blasphématoire qu'est la condition masculine. Des autobus furent nolisés à partir de l'UQÀM, mecque universitaire féministe bien connue et ultra-subventionnée. Des militantes et utérhommes chargés à bloc vinrent vandaliser les lieux du congrès tenu à l'université de Montréal. Bien que des vitres volèrent en éclat, aucune arrestation ne fut effectuée, les féministes bénéficiant d'une immunité tacite.

Peu après, des militantes toujours aussi survoltées vinrent agresser la documentariste Serge Ferrand et sa famille à domicile tandis que ce réalisateur présentait une projection privée de son film-choc intitulé La machine à broyer des hommes.

Comme ce documentaire sur l'injustice légale vécue par des hommes séparés dénonçait également pour la première fois le mensonge voulant que 300 000 femmes étaient chroniquement battues par leur conjoint au Québec, fausseté qui avait ouvert grand les coffres de l'État en matière de subventions, on comprendra la menace que représentait la position de Ferrand si elle devait s'ébruiter. La fumisterie de ce chiffre himalayen a été démontrée en 2010 avec méticulosité et brio par Jean-Claude Boucher et Jean-Pierre Gagnon dans le collectif intitulé fort justement 300 000 femmes battues... y avez-vous cru?

Je laisse le soin à François Brook, co-auteur de cet ouvrage de référence, le soin de décrire l'agression subie par Serge Ferrand, les siens et ses invités, attaque à laquelle il a assisté:

«Violence verbale, violence nauséabonde par bombe puante, violence auditive avec leurs porte-voix à plein régime, barrage de l'accès à son logement privé, vocifération rageuse, trouble de la paix publique, insulte, mépris, intimidation, violation de domicile, incitation à la violence, bousculade, agression physique et tentative de vol de ma caméra, tout y était. Ces féministes radicales n'ont rien épargné à Serge Ferrand et à ses invité(e)s. Ceux qui prétendent que les femmes, prises en bloc, sont des anges de douceur ne pourront plus jamais me convaincre. Jamais je n'ai vu le quart de la demie du dixième d'une telle rage adressée personnellement à des féministes par des masculistes. Si c'était le cas d'ailleurs, ils se feraient tous incarcérer.»

Lors de cette agression, des utérhommes téléguidés et cagoulés étaient restés en retrait, prêt à intervenir au moindre signe de résistance de Ferrand et de ses invités: «À la limite, je me sentais plus en sécurité devant leurs hommes que devant elles, écrit encore Brooks. Un regard de «suiveux», des gars un peu timorés, des vrais Québécois comme je les ai toujours connus, des hommes conduits par le bout du nez par leurs femmes. Mais pourtant certains d'entre eux n'en étaient pas moins imbus d'une autorité quasi divine d'intervenir directement au cas où on aurait répondu à leurs agressions provocantes.»

Cette fois encore, les «militantes» et leurs sbires bénéficièrent de l'immunité diplomatique réservée aux féministes. Six policiers, dont cinq femmes, et aucune arrestation...

Un nom qui choque...

Le quartier Hochelaga a été récemment le théâtre d'un autre acte de vandalisme féministe le 2 juin dernier alors que les vitrines d'un nouveau restaurant ont volé en éclat. La raison? Des féministes n'auraient pas... digéré le nom du nouvel établissement: La Mâle Bouffe. Suffisait d'y penser...

Le Journal de Montréal décrit ainsi l'événement: «Les vandales avaient également placardé des dizaines d'affiches un peu partout dans le quartier sur lesquelles on voyait le logo du restaurant, un homme moustachu avec des tatouages, modifié en femme anarchiste.»

La teneur de l'affiche, si caricaturale et involontairement comique qu'on la croirait tirée de SNL Québec, se lit comme suit: «Quand gentrification et sexisme font ménage. Contre un quartier clean, cher et machiste et contre l'escalade de violence envers les femmes. Réapproprions-nous nos quartiers et reprenons le contrôle de nos rues».

Le propriétaire de l'établissement, Jacques Larocque, qui a grandi dans le quartier, n'en revient tout simplement pas: «Les attaques sont totalement non fondées. On m'accuse de violence envers les femmes et de machisme, et je trouve ça vraiment plate parce qu'on ne fait rien de mal.»

Mais apparemment, M. Larocque fait quelque chose de mâle, et c'est suffisant pour que se déclenche à nouveau l'hystérie des militantes. Hystérie? Pas seulement. Il est question ici de vandalisme, de violence et d'intimidation. Si les coupables sont identifiées, seront-elles arrêtées? Devront-elles répondre de leurs actes? Je suis certain que non. Comme dans les cas de fausses allégations de violence conjugale et d'agressions sexuelles, trop de précédents attestent de leur immunité policière et judicaire.

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