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Quand l'ONU tire la chasse sur la moitié de la planète

Alors que l'on commence timidement, au Canada notamment, à célébrer la Journée mondiale de l'homme par le biais d'initiatives citoyennes orchestrées sur les réseaux sociaux, et non grâce à nos gouvernements, voilà que l'Organisation des Nations Unies, récupérant l'initiative de l'OMT, annonce que sa première Journée mondiale des toilettes se tiendra le 19 novembre 2013.
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Erin Pizzey, féministe atypique - qui a eu le privilège peu enviable de s'attirer les foudres de ses consœurs les plus extrémistes après avoir affirmé que les femmes étaient aussi violentes que les hommes - a déjà déclaré : « Elles [les féministes radicales] ont infiltré les plus grandes institutions, et l'ONU est remplie de femmes qui sont déterminées à détruire la famille et le mariage en tant qu'institution. Elles veulent que la famille soit définie seulement comme comprenant les femmes et les enfants. Les hommes doivent être mis sur la touche. Leur rôle comme pères doit être réduit à celui de banque de sperme et de portefeuille. »

L'Organisation des Nations Unies (ONU) vient de démontrer que Mme Pizzey n'avait vraiment pas tort de dénoncer la misandrie de ses membres. À cette différence près que l'on peut désormais ajouter la sottise et l'infantilisme au douteux palmarès de ses possibilités androphobes. En effet, l'ONU vient tout juste de décréter que le 19 novembre était la Journée mondiale des toilettes. Qu'y a-t-il de si terrible à pareille annonce ?

Un choix... malodorant ?

Rappelons d'entrée de jeu que la Journée internationale des hommes, célébrée précisément le 19 novembre, a été instaurée en 1999 à Trinité-et-Tobago, soit 14 ans avant le choix de l'ONU, avec l'appui de nombreux groupes voués à la condition masculine en provenance des États-Unis, de l'Europe, de l'Afrique, de l'Asie et des Antilles. Selon les instigateurs, cet événement annuel représente l'occasion de dénoncer la discrimination qui frappe les hommes dans les secteurs de la santé, de l'éducation, du droit familial et des médias, pour ne nommer que ces domaines.

Pas moins de deux ans plus tard, soit en 2001, des esprits aux motivations douteuses, résidant à Singapour, ont eu l'idée étonnante de choisir également le 19 novembre afin d'instaurer leur Journée mondiale des toilettes. Aussi louable que cette initiative de permettre aux plus démunis d'accéder à cette commodité indispensable puisse paraître, on peut se demander pourquoi ces organisateurs ont trouvé judicieux de choisir la même date qu'un événement qui a pour but de rétablir les iniquités visant le seul groupe social que l'on puisse rabaisser impunément plus bas que terre en Occident : les hommes blancs hétérosexuels. Inconscience ou choix délibéré?

Le regroupement d'ONG Coalition Eau présente ainsi les instigateurs de cette entreprise : « En 2001, l'Organisation mondiale des toilettes (OMT) a déclaré le 19 novembre la Journée mondiale des toilettes. Aujourd'hui, elle est célébrée dans plus de 19 pays avec plus de 51 événements organisés par plusieurs défenseurs de l'accès à l'eau et à l'assainissement. L'Organisation mondiale des toilettes a créé la Journée mondiale des toilettes pour sensibiliser le monde au combat que mènent quotidiennement 2,6 milliards de personnes pour avoir accès à des toilettes décentes. La Journée mondiale des toilettes met également en avant les conséquences sanitaires, émotionnelles et psychologiques que les populations pauvres endurent du fait d'un assainissement inadéquat. »

Pourquoi pas le 8 mars?

Il n'est pas question ici de remettre en cause la pertinence de la mission de l'OMT, mais bien de s'interroger sur un choix de date initial aussi malencontreux, comme le fait que le tir n'ait pas été rectifié depuis 12 ans. Suis-je trop susceptible sur cette question? Mon sens de l'humour me ferait-il défaut ? Avant de répondre à ces questions, posez-vous en une autre : et si l'on déplaçait la Journée mondiale des toilettes au 8 mars, Journée mondiale de la femme, ou encore au 25 novembre, Journée de lutte à la violence faite aux femmes, ou alors au 6 décembre, anniversaire de la tuerie de Polytechnique, tant chérie par nos militantes? Trouveriez-vous ça rigolo?

Le temps joue pour les hommes

Alors que l'on commence timidement, au Canada notamment, à célébrer la Journée mondiale de l'homme par le biais d'initiatives citoyennes orchestrées sur les réseaux sociaux, et non grâce à nos gouvernements, voilà que l'Organisation des Nations Unies, récupérant l'initiative de l'OMT, annonce que sa première Journée mondiale des toilettes se tiendra le 19 novembre 2013. Quatorze ans après la naissance de la Journée mondiale de l'homme à pareille date, il est impossible que le geste ne soit pas intentionnel.

La couverture de presse du sujet fait fi de cette insulte, se concentrant davantage sur l'apparence un peu loufoque de l'événement. Dans La Parisienne, on peut lire : « Je suis sûr qu'il y aura des rires quand la presse et le public apprendront que l'ONU met en place une Journée mondiale des toilettes, a déclaré le diplomate singapourien Mark Neo avant le vote unanime de l'Assemblée générale en faveur de cette mesure. »

Nous entendrons sans doute des rires moins sympathiques de la part de féministes misandres qui verront, dans la coïncidence des dates, une raison de plus de banaliser, de nier ou de mépriser la condition masculine qui, d'ailleurs, n'existe pas selon leurs dires, les hommes n'ayant pas de problèmes...

Malheureusement pour elles, ce qu'elles appellent à tort le masculinisme, que l'on pourrait simplement qualifier de lutte à la reconnaissance des droits légitimes des hommes, gagne du terrain, et elles paniquent. Il suffit de lire les divagations de l'un de leurs oracles européens, Patrick Jean, qui ne cesse de s'agiter devant la multiplication des initiatives de pères désespérés en France, en rendant responsables les infâmes masculinistes québécois - constitués en milice armée (sic!), pense-t-il - pour s'en rendre compte.

Au Québec, le contribuable subventionne la paranoïa du Groupe interdisciplinaire de recherche sur l'antiféminisme de l'UQAM, dilapidatrice reconnue de fonds publics, qui a notamment pour but « d'offrir un cadre favorable au développement de nouveaux projets de recherche et de demandes de financement. » Et l'on se plaint de manquer d'argent dans les universités! De son côté, la Chaire Claire-Bonenfant, par le biais de sa chercheuse Louise Langevin, aimerait bien réussir à criminaliser les sites hoministes pour les museler une fois pour toutes.

Les défenseurs de la condition masculine gênent de plus en plus, tout comme le pari de l'ONU de jeter de l'huile sur le feu de leurs revendications inévitables, ou de vouloir l'éteindre, en jouant le jeu du dénigrement infantile de féministes intégristes. Tôt ou tard, l'insulte institutionnalisée sera découverte et dénoncée. Devinez alors qui aura l'air stupide. Normal, aux abords des toilettes on finit toujours par trouver des trous de c...

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