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D'Afghanistan au Mali, en passant par la Syrie et la RDC...

Le président Obama qualifiait jadis l'Afghanistan de «guerre de nécessité», par opposition à l'Irak, la «guerre de choix». Le risque d'enlisement existe. Que ce soit le président français, son premier ministre, le ministre des Affaires étrangères ou le ministre de la Défense, tous disent que la France «n'a pas vocation à rester au Mali».On veut bien les croire.
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This picture provided by the French Army Communications Audiovisual office (ECPAD) and released Monday Jan. 28, 2013 shows Malian soldiers boarding a French Transall military plane in Bamako, Mali, Saturday Jan. 26, 2013. Malian forces were heading to Gao, north of Mali. French and Malian forces pushed toward the fabled desert town of Timbuktu on Sunday, as the two-week-long French mission gathered momentum against the Islamist extremists who have ruled the north for more than nine months. (AP Photo/Ghislain Mariette, EMA-ECPAD)
AP
This picture provided by the French Army Communications Audiovisual office (ECPAD) and released Monday Jan. 28, 2013 shows Malian soldiers boarding a French Transall military plane in Bamako, Mali, Saturday Jan. 26, 2013. Malian forces were heading to Gao, north of Mali. French and Malian forces pushed toward the fabled desert town of Timbuktu on Sunday, as the two-week-long French mission gathered momentum against the Islamist extremists who have ruled the north for more than nine months. (AP Photo/Ghislain Mariette, EMA-ECPAD)

Depuis mon retour d'Afghanistan, il s'en est passé des choses!

Au moment exact du début de l'intervention française au Mali, je me trouvais quelque part entre Kaboul et Montréal, dans les airs. Mais, parlons-en de cette Opération Serval.

Sur 45eNord.ca, on suivait la situation au Mali depuis plusieurs mois déjà.

Après que le conseil de sécurité de l'ONU se soit réuni à ce sujet, que la menace semblait grandir de jour en jour, et que la communauté internationale hésitait à faire quelque chose, la France s'est finalement jetée à l'eau le vendredi 11 janvier.

Des avions Rafale (belle promotion pour Dassault, bye Lockheed Martin et le F-35?) ont bombardé les positions des islamistes qui ont pris le contrôle de tout le nord du Mali. Les troupes françaises ont commencé à arriver au sol quelques jours plus tard. En trois semaines, l'avancée des islamistes a non seulement était arrêtée, mais repoussée!

La cause est noble, mais la communauté internationale reste très, très prudente et ne s'engage quasiment pas dans ce conflit.

Après quelques hésitations, le Canada a plongé dans l'opération et a... envoyé un avion de transport. Sa mission a toutefois était prolongée au moins jusqu'au 15 février.

Lundi 28 janvier, on apprenait que les Forces spéciales canadiennes, qui étaient censées être au Niger pour participer à un exercice multinational, se trouvaient en réalité dans la capitale du Mali, Bamako, pour protéger les intérêts canadiens. On ne parle cependant pas de mission de combat et l'opposition officielle à Ottawa dit que c'est "tout simplement normal et non militaire.

La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, disait le 23 janvier que "La menace sera sérieuse et durable, car si l'on regarde la taille du nord du Mali, ce n'est pas que du désert, il y a des grottes. Cela rappelle quelque chose... " L'intervention au Mali est une "lutte nécessaire", a-t-elle ajouté.

Le président Obama qualifiait jadis l'Afghanistan de "guerre de nécessité", par opposition à l'Irak, la "guerre de choix". Le risque d'enlisement existe. Que ce soit le président français, son premier ministre, le ministre des Affaires étrangères ou le ministre de la Défense, tous disent que la France "n'a pas vocation à rester au Mali".

On veut bien les croire.

Je ne débattrai pas ici sur le fond, à savoir était-on obligé d'intervenir à nouveau? Mais vous pouvez le faire entre vous, rien ne vous y empêche. Afghanistan, Irak, Libye... la décennie passée fut lourde en pertes humaines, alors pourquoi encore se mêler des affaires des autres?

Et justement, en parlant d'autres conflits, il y en a un où l'on se demande, mais qu'est ce qu'on attend?

Chaque jour, des centaines de personnes meurent en Syrie et la communauté internationale aide du bout des doigts et des lèvres l'opposition.

Pas plus tard que lundi, le Conseil national syrien en visite en France déclarait: «La Syrie a besoin de milliards de dollars. Mais il nous faut un minimum de 500 millions de dollars pour avoir la possibilité de mettre sur pied un gouvernement. (...) Nous avons besoin d'armes, d'armes et d'armes.»

En République démocratique du Congo, la situation est critique aussi.

Bref, bien des pays auraient besoin d'un coup de main, mais personne ne fait rien. Normal, pas normal?

Des soldats canadiens s'envolent pour le Mali

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