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Le débat politique interfère vite dans la mise en valeur du Nord. Le Parti patriote s'en prend aux monopoles accordés sur les terres de la couronne aux compagnies de bois et aux spéculateurs anglais qui discriminent systématiquement les laboureurs franco-catholiques, notamment au Sagueany.
À Montréal, les origines du Parti patriotes remontent à 1809, alors que Joseph Papineau, Denis-Benjamin Viger et Louis Bourdages se hissent au rang de lieutenants montréalais de Pierre-Stanislas Bédard.
Le fameux traité de Terrebonne ne sera pas respecté par l'armée britannique qui, profitant de l'accalmie, s'empresse d'effectuer de nouvelles arrestations, les 8 et 9 novembre 1838. Six patriotes terrebonniens sont finalement traduits en cour martiale, dont deux seront exilés en Australie.
Les patriotes défricheurs de Deux-Montagnes sont farouchement indépendants et fiers de leur région. Ce sont aussi les plus radicaux: nulle part ailleurs on ira aussi loin dans la mise sur pied d'un véritable gouvernement révolutionnaire.
En 1837, on retrouve surtout en Estrie des Américains, au sud, et des Britanniques, au nord. On sera donc surpris de constater l'étonnante vigueur du mouvement patriote dans une région alors peuplée à 90 % d'anglophones.
Les régions de Laprairie et Beauharnois paieront un très lourd tribut pour leur participation au soulèvement de 1838. Pas moins de 315 détenus, dont une trentaine déportés en Australie ainsi que neuf des douze pendus, viennent du Suroît.
Avec plus de 20 grandes assemblées publiques, des milliers de sympathisants, dont au moins 400 prendront les armes ou seront arrêtés par l'armée, la contribution du Haut-Richelieu au mouvement patriote est exceptionnelle.