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Mes enfants, je veux que vous sachiez vivre

Je voudrais que vous appreniez à cuisiner, à bien communiquer et à bricoler. Mais surtout, mes enfants, j’aimerais que vous sachiez vivre.
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Les enfants, j'aimerais que vous sachiez lire. J'aimerais que vous sachiez écrire, compter et que vous connaissiez les noms des pays du monde ainsi que l'histoire du nôtre. Je voudrais que vous appreniez à cuisiner, à bien communiquer et à bricoler. Mais surtout, mes enfants, j'aimerais que vous sachiez vivre.

J'exigerai toujours que vous disiez merci.

Par politesse, mais surtout par reconnaissance. Dans un monde individualiste et où tout va si vite, tout ce qui sera fait pour vous méritera toujours un merci. Merci, ce n'est parfois pas grand-chose, mais ça veut souvent tout dire.

Je veux que vous teniez la porte aux gens qui vous suivent.

Parce que vous serez conscients de ceux et celles qui vous entourent. Parce que vous aurez remarqué votre prochain. Parce que les petites attentions du quotidien, ça fait toujours plaisir. Et parce que ça ne se fait tout simplement pas, de fermer une porte au visage de quelqu'un.

Je vous demanderai toujours de répondre à un bonjour.

Peu importe la personne qui vous l'adressera. Peu importe si cette personne est riche, pauvre, couverte de bijoux ou de vêtements sales. Au bout du compte, tout le monde est humain. Et tout le monde mérite de se faire répondre lorsqu'il parle.

J'aimerais que vous souriiez.

Et pas seulement aux gens que vous aimez. Souriez à votre professeur, à la caissière de l'épicerie, au monsieur de la quincaillerie, au chauffeur d'autobus. Souriez au facteur, à la personne dont vous croiserez le regard dans la rue et à celui qui vous servira, même après plusieurs minutes d'attente. Un sourire, c'est agréable, c'est gratuit, ça fait du bien et ça fait plaisir.

Les enfants, je veux que vous appreniez à offrir votre aide et à ne pas rouspéter lorsqu'on vous la demande.

Je veux que vous offriez de desservir la table lorsque vous souperez chez vos beaux-parents, que vous ramassiez les objets tombés du sac d'un inconnu et que vous alliez déménager vos amis, même en pleine canicule. Offrir son aide, c'est démontrer qu'on se soucie de l'autre, et je suis persuadée que vous gagnerez toujours à être généreux de votre temps et de vos attentions.

Quand je serai là, j'exigerai toujours que vous respectiez les règles de conduite établies.

Les règles, j'en conviens, sont parfois là pour être transgressées, mais selon moi jamais au détriment du respect des autres. Je veux que vous appreniez à vous taire au cinéma, que vous respectiez les limites de vitesse en voiture et que vous ne jetiez jamais vos déchets par terre. Je veux que vous vous arrêtiez au passage pour piétons, que vous respectiez les files d'attente et que vous éteigniez votre cellulaire au volant.

Vous me trouverez certainement souvent exigeante, mes enfants.

Parfois même fatigante. Mais si vous mettez autant d'énergie à apprendre à lire et à écrire, je veux que vous en mettiez autant à apprendre à vivre. Dans le respect et la conscience des autres. Parce que dans un monde individualiste, où tout va souvent trop vite, le savoir-vivre tend parfois à disparaître. Et j'ai encore confiance que c'est par l'éducation de nos enfants qu'on le verra à nouveau apparaître. Dans un merci, un sourire ou un bonjour.

Avril 2018

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