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A Royal Affair, de Nikolaj Arcel

Danemark 1770. Le pays est officiellement dirigé par le jeune roi de 21 ans, Christian VII, mais le pouvoir est entre les mains de quelques conseillers aussi conservateurs que corrompus qui préfèrent laisser le souverain à ses lubies. Instable et déséquilibré, le roi évite sa jeune épouse, la brillante et cultivée Caroline Mathilde.
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Affiche

Synopsis

Danemark 1770. Le pays est officiellement dirigé par le jeune roi de 21 ans, Christian VII, mais le pouvoir est entre les mains de quelques conseillers aussi conservateurs que corrompus qui préfèrent laisser le souverain à ses lubies. Instable et déséquilibré, le roi évite sa jeune épouse, la brillante et cultivée Caroline Mathilde. Après avoir finalement accompli son devoir et obtenu un héritier, Christian VII délaisse sa femme pour de bon et se complaît dans la débauche avec ses maîtresses. Les ministres, soucieux de la santé mentale et physique du souverain, décident alors de lui adjoindre un médecin allemand, Johann Friedrich Struensee, un homme du peuple instruit et progressiste dont l'influence sur le roi va, à leur corps défendant, devenir considérable.

A Royal Affair est un film captivant par sa facture artistique somptueuse, mais aussi par la modernité de son propos. En décrivant un fait historique authentique, le plus gros scandale de la monarchie danoise, Nicholaj Arcel plonge le spectateur dans le chaos où se trouve le pays aujourd'hui, et où sont rares ceux qui veulent changer le monde en combattant l'obscurantisme. Il nous le montre de l'intérieur du royaume avec cet étrange trio : le roi fantasque, mais intuitif, le charismatique médecin, Johann Friedrich Struensee, et la reine Caroline Mathilde.

Nicolaj Arcel

Scénariste, réalisateur et acteur, il est né à Copenhague le 25 août 1972. On le connaît, entre autres, pour la réalisation et le scénario de la série et du film Millenium en 2009. A Royal Affair est en nomination aux Oscars de 2013 pour le meilleur film étranger.

Les acteurs

Ils sont sublimes et soutiennent magnifiquement la trame dramatique du film. Le choix de la distribution revient au réalisateur lui-même, Nicolaj Arcel, mais peut-être aussi au producteur, qui n'est autre que Lars von Trier. Pour son premier film, Mikkel Boe Følsgaard a reçu le prix d'interprétation au Festival de Berlin en 2012. Dans son interprétation, Christian VII est un grand jeune homme au rire niais, mais à l'œil vif, plus rusé que fou ; dangereux certes, car il est instable, mais l'amitié qu'il voue à son médecin permet à celui-ci (Mads Mikkelsen) de gravir rapidement les échelons du pouvoir et de faire adopter plusieurs réformes qui feront entrer peu à peu le pays dans le siècle des Lumières. C'est au magnétisme et à l'intelligence de ce médecin allemand que l'on doit le plus grand scandale, mais aussi le changement de pensée et l'évolution du Danemark. Pour endosser ce personnage, il fallait un acteur immense, énigmatique, sensuel et mystérieux, qui puisse agir sur tout un royaume. Cet acteur de 47 ans, né à Copenhague, au visage singulier, aux pommettes saillantes et aux yeux en amandes, a la stature d'un Scandinave. C'est Mads Mikkelsen Il peut tout faire. Il en a la force et la puissance devant la caméra. Ma première rencontre cinématographique avec lui, c'est After the wedding. Il était magnifique dans Coco Chanel de Yan Kounen. Chaque fois qu'il apparaît, c'est toujours troublant. Il sait être silencieux tout en étant séduisant; sa façon de jouer est vraie même lorsqu'il est impassible, ou encore en amant tendre avec la Reine Caroline Mathilde. Quand on pose la question à Mads Mikkelsen: comment entrer dans un personnage ? Il répond « Nous recherchons tous les moments où le comédien s'oublie et où le personnage prend. » Quant à La Reine Caroline Mathilde (Alicia Vikander), aperçue dans Anna Karénine, elle démontre tout son talent de jeune actrice sobre, mais efficace qui lui a valu le prix d'interprétation au Festival international du film de Berlin en 2012. La réussite du film doit beaucoup à ses acteurs, et aussi à la musique de Gabriel Yared qui a insufflé au film sa douceur et son charme indéniable.

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