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Le véritable obstacle à la paix au Moyen-Orient

Le fait d'officiellement interdire la vente de terres aux Juifs a un but inexorable, qui représente la rejection officielle de la coexistence palestinienne avec les Juifs. Cela veut-il dire que les juifs vivant à l'intérieur des frontières d'un éventuel état palestinien seraient appelés à partir? "Absolument", a déclaré l'envoyé palestinien aux États-Unis Maen Areikat Rashid lors d'une interview, l'année dernière, avec le journal 'Tablet', réitérant ainsi que, bien que les Arabes forment plus de vingt pour cent de la population d'Israël, aucun Juif ne sera toléré dans un futur état palestinien.
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Il y a quelques semaines, un haut fonctionnaire palestinien est décédé à la suite d'une chute d'une fenêtre du troisième étage d'un bâtiment qui sert de quartier général du renseignement militaire de l'Autorité palestinienne à Ramallah. Mansour Ousamma Hussein a été arrêté récemment, soupçonné de collaborer avec Israël et d'être impliqué dans des transactions foncières avec les Israéliens. Les autorités palestiniennes affirment qu'il s'est suicidé, une déclaration que sa famille rejette. Quoique les circonstances entourant sa mort ne sont pas claires, la loi palestinienne est sans équivoque: la vente de terrains aux israéliens, que ce soit en Israël ou en Cisjordanie, reste une infraction punissable de la peine de mort. C'est ainsi qu'en avril, l'Autorité palestinienne avait condamné à mort Muhammad Shahala, ancien agent de renseignement, pour avoir vendu de la propriété à des Juifs dans la ville de Hebron. Shahala aurait fini par avouer, après avoir été torturé et suite au déménagement de plusieurs familles juives dans une résidence située face au Tombeau des Patriarches à Hebron.

Un appel international urgent fut issu en faveur de M. Shahala par les leaders de la communauté juive de Hebron qui, dans une lettre au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, déclaraient ce qui suit :

Il incombe à la communauté internationale toute entière, qui considère Abou Mazen et l'Autorité palestinienne comme un partenaire viable pour la paix au Moyen-Orient, de rejeter publiquement de tels actes d'assassinat juridique, lorsque le «crime» n'est rien de plus qu'une simple vente d'appartement. Quelle serait la réaction à une telle loi aux États-Unis, en Angleterre, en France ou en Suisse, interdisant les ventes de propriété aux Juifs? Et quelle serait votre réaction si Israël interdisait la vente de biens aux Musulmans ?

En décrivant cette loi, promulguée par l'Autorité palestinienne, l'Associated Press et la Presse Canadienne ont rapporté que «la société palestinienne juge ces actes de trahison, car cela affaibli leur quête pour un État indépendant". Vraiment? En quoi la vente d'une propriété par un Palestinien à l'intérieur même d'Israël pourrait-elle compromettre la quête d'un État palestinien indépendant? Et de quelle façon les colonies juives, qui comprennent moins de 2% du territoire entier de la Cisjordanie, compromettraient un futur État palestinien?

Il est difficile de savoir ce qui est le plus scandaleux: l'idée que les Palestiniens puissent être condamnés à mort pour une vente foncière à des Juifs, ou la justification de cette loi par l'Associated Press et La Presse Canadienne.

Le fait d'officiellement interdire la vente de terres aux Juifs a un but inexorable, qui représente la rejection officielle de la coexistence palestinienne avec les Juifs. Cela veut-il dire que les juifs vivant à l'intérieur des frontières d'un éventuel état palestinien seraient appelés à partir? "Absolument", a déclaré l'envoyé palestinien aux États-Unis Maen Areikat Rashid lors d'une interview, l'année dernière, avec le journal 'Tablet', réitérant ainsi que, bien que les Arabes forment plus de vingt pour cent de la population d'Israël, aucun Juif ne sera toléré dans un futur état palestinien.

Il n'est pas étonnant que deux tiers des Juifs israéliens soient convaincus que la plupart des Palestiniens n'ont "pas accepté l'existence d'Israël", et croient que le véritable obstacle à la paix réside dans le fait que la société palestinienne n'est pas prête à vivre en paix avec Israël.

Ce sentiment se reflète dans de récents sondages qui révèlent un appui de la société palestinienne à des d'attaques terroristes contre les Israéliens. Interrogé par Palestinian Center for Policy and Survey Research, un centre de recherche européen basé à Ramallah, à savoir s' ils sont favorables à des "attaques armées contre des civils israéliens à l'intérieur d' Israël", 30 pour cent des Palestiniens de la Cisjordanie et 66 pour cent des Palestiniens de Gaza ont répondu par l'affirmative . Ce même sondage révèle que la popularité du Hamas souffre quand elle ne prend pas part aux tirs de roquettes contre Israël.

Ces statistiques doivent être analysées dans leur propre contexte et résultent sans doute de la glorification du terrorisme par l'Autorité palestinienne, formellement interdite par la Feuille de route. C'est ainsi que l'Autorité palestinienne a récemment nommé une autre institution, dans ce cas, un camp d'été pour enfants au nom du terroriste Dalal Mugrabi qui avait détourné un autobus israélien et avait également assassiné 37 Israéliens, dont 12 enfants en 1978. Le Ministre des Affaires Sociales, Majida Al-Masri, a récemment appelé à un accord d'unité avec le Hamas afin de concentrer les efforts palestiniens sur la destruction d'Israël et de libérer "toute la Palestine" (c'est-à-dire, Israël). D'ailleurs, lors d'une visite au Qatar en février, Mahmood Abbas avait nié qu'il existait un rapport entre l'histoire juive et la terre d'Israël.

Les révélations récentes du journaliste Jackson Diehl et de l'ancienne Secrétaire d'État Condoleeza Rice révèlent qu'Abbas avait rejeté les offres de paix. Ceci démontre le dilemme d 'Abbas: comment négocier avec Israël d'une part, tout en enseignant aux enfants palestiniens que «Notre ennemi Zion représente Satan avec une queue" (diffusion officielle de la télévision palestinienne)?

Et pourtant, ces exemples frappants de la répudiation palestinienne de la paix et de la coexistence avec Israël sont systématiquement omis ou minimisés par les médias, qui se concentrent plutôt de façon obsessionnelle sur Israël. Un homme, qui avait craché sur une jeune fille à un arrêt d'autobus en Israël a récemment défrayé les manchettes internationales et a suscité des critiques sur la démocratie en Israël. Mais l'acte flagrant par l'Autorité palestinienne de condamner un Palestinien à mort pour le crime d'avoir vendu des biens a été reporté par les medias de façon neutre et indifférente.

Nul besoin d'expliquer davantage les reportages actuels sur le Moyen-Orient par la majorité des médias.

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