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Pourquoi est-il si facile de violer les droits de l'homme et si difficile de les défendre?

En dépit (ou à cause) de la couverture médiatique des crises qui se succèdent, et malgré le travail infatigable des partenaires humanitaires sur le terrain, je crains que les violations des droits de l'homme finissent par se banaliser, par lasser - et donc par affaiblir peu à peu notre réaction.
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La généralisation du conflit armé au Moyen-Orient et en Afrique du Nord choque tout le monde. En dépit (ou à cause) de la couverture médiatique des crises qui se succèdent, et malgré le travail infatigable des partenaires humanitaires sur le terrain, je crains que les violations des droits de l'homme finissent par se banaliser, par lasser - et donc par affaiblir peu à peu notre réaction.

La 27e Session du Conseil des droits de l'homme s'est ouverte cette semaine à Genève par un discours remarquable du nouveau Haut-Commissaire aux droits de l'homme, M. Zeid Ra'ad Al Hussein. En esquissant ses principaux sujets de préoccupation, il a souligné avec éloquence la violence des conflits qui sévissent en Syrie et en Iraq, qui sont selon lui « de plus en plus entremêlés ». Il a aussi abordé d'autres sujets de préoccupation pour ce qui concerne les droits de l'homme, notamment la crise ukrainienne, le conflit israélo-palestinien et les conflits au Soudan, en République centrafricaine et en République démocratique du Congo.

Je partage son désarroi devant les violations massives et systématiques des droits de l'homme qui sont de plus en plus souvent aujourd'hui le dénominateur commun des conflits armés. Sous nos yeux, des gens sont décapités, déportés, privés de leurs droits économiques et sociaux. D'autres « disparaissent », sont livrés à la torture ou détenus illégalement. Les violences à l'encontre des enfants ou de certains groupes ethniques ou religieux, la violence sexuelle à l'encontre des femmes, les exécutions sommaires, les journalistes jetés en prison, la violation de la vie privée, le mépris du droit humanitaire... la liste est longue.

Alors, que faire? Comment redonner à l'état de droit la place qui lui revient dans ces équations de plus en plus marquées par la violence? Nous devons travailler ensemble à l'édification de sociétés plus équilibrées et qui respectent davantage le droit. Si nous y parvenons, les conflits éclateront moins souvent et les droits de l'homme ne seront plus aussi faciles à violer.

Comme l'a dit le nouveau Haut-Commissaire dans son discours inaugural, « Nous devons (...) persévérer ensemble jusqu'à tant que nous modifiions le cours de l'histoire de l'humanité vers un avenir plus porteur d'espoir, plus éclairé, où toutes les interactions humaines seront mesurées à l'aune de la décence humaine, et où cette dernière sera plus appréciée que la richesse matérielle ou la froide intelligence. »

Cela vaut pour nous tous, dans chacune de nos maisons, dans chaque salle de classe, dans chaque organe de presse. Il nous faut nous rappeler constamment que notre comportement doit se conformer aux lois et normes adoptées d'un commun accord. C'est impératif, c'est urgent, c'est une question de survie.

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