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3 clés pour se libérer de son ego

Comme le remarquait le poète Nicolas de Chamfort, «on trouve rarement le bonheur en soi, mais jamais ailleurs».
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Il apparaît aujourd'hui que l'ego est la partie centrale de notre personnalité chargée de trouver un équilibre entre les forces enfouies, comme les pulsions, les interdits familiaux et sociaux (le fameux «surmoi» freudien) et les réalités extérieures. Y parvenir semble difficile, mais c'est la condition de la sérénité. Comme le remarquait le poète Nicolas de Chamfort, «on trouve rarement le bonheur en soi, mais jamais ailleurs».

Nous libérer d'un ego souvent sur-dimensionné

Cela nous interroge sur notre soif, au demeurant naturelle, de reconnaissance. La philosophie bouddhiste insiste sur l'aspect illusoire d'un ego qui nous pousse à nous croire au centre du monde. Toutefois, une confiance en soi excessive est tout aussi dangereuse qu'une dévalorisation intérieure, génératrice d'anxiété et de culpabilité.

L'objectif serait de nous débarrasser d'une obsession handicapante pour le regard que les autres sont censés porter sur nous. Cette obsession est en effet un obstacle sur le chemin de notre liberté, car elle nous empêche d'être nous-même, délivré des apparences. Paradoxalement, l'ego peut donc représenter un frein à l'épanouissement de... notre ego ou si l'on préfère, de notre personnalité authentique.

Par ailleurs, il provoque parfois une fierté exacerbée qui conduit à refuser d'avouer toute faiblesse et, ce faisant, d'accepter l'aide de quiconque. Or, ce soutien n'est pas inutile dans une société régie par l'interaction des individus. Sans lui, la probabilité de l'échec est plus grande.

Vouloir la «victoire» à tout prix, pour quel enjeu?

Parmi les manifestations de la mégalomanie ordinaire, l'une des plus marquantes est l'esprit permanent de compétition. Vouloir la «victoire» à tout prix, c'est encore et toujours se comparer aux autres au lieu de vivre en fonction de nos propres aspirations profondes. C'est entrer dans un processus infini de frustrations, puisqu'il y a forcément, chez les autres... meilleur que nous.

Pour beaucoup d'entre nous, l'ego ressemble à un tyran ayant une opinion sur tout, un démon toujours insatisfait qui nous oriente vers des tentations et des risques déraisonnables, dans le but d'atteindre une perfection inatteignable. Quand l'ego désire l'impossible, les conséquences peuvent se révéler désastreuses: échecs à répétition, relations conflictuelles, dépression et surtout absence de satisfactions pourtant à notre portée. Comment corriger cet excès si répandu dans notre société moderne?

Abandonner la notion de concurrence

Pratiquer le lâcher prise, c'est aussi accorder plus de valeur à nos proches et déclencher une spirale affective positive. À l'inverse, l'envie du «toujours mieux et toujours plus» mène trop souvent aux pires tourments, comme le note la tradition zen japonaise.

En ce sens, l'ego serait un moteur d'essoufflement et d'incapacité à jouir du moment présent.

De surcroît, il serait nuisible pour l'individu en le poussant à refuser toute autocritique, à vivre dans un univers imaginaire dominé par la «pensée magique» et finalement à l'obstination aveugle dans sa conduite quotidienne. Si l'on suit cette logique négative, l'ego interdit à l'être humain d'évoluer en tirant profit de ses erreurs. Il induit un comportement paranoïde: on ne reconnaît ni ses torts envers soi-même, ni ceux qu'on inflige à autrui. Le risque, c'est aussi le repli sur soi-même.

En revanche, la prise de conscience de notre propre personnalité permet à l'ego d'accepter ce que nous sommes et d'accepter nos semblables avec leurs différences. En s'abstenant de nous comparer sans cesse à ceux que nous côtoyons, nous renforçons notre capacité à nous aimer et partant à aimer nos proches.

C'est ainsi que l'ego aurait intérêt à se positionner s'il souhaite se mettre au service de notre épanouissement, à tous les âges de la vie.

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