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Katimavik: la jeunesse du pays en deuil

En tant que jeune député, je suis troublé par le désarroi de mes concitoyens face à la disparition de ce programme. Je suis profondément convaincu que le gouvernement a un rôle à jouer dans l'émancipation des jeunes citoyens. Katimavik, c'était une main tendue vers la relève, vers les travailleurs de demain, vers ceux qui hériteront de notre pays et qui continueront de le construire.
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CP

La nouvelle est tombée comme un coup de massue: sans préavis, le gouvernement fédéral a aboli l'organisme Katimavik, qui permettait à des jeunes de 17 à 21 ans de vivre ailleurs au Canada en travaillant dans des organismes sans but lucratif. Pour des milliers de jeunes qui prévoyaient participer à ce magnifique projet, c'est un rêve qui s'envole en fumée.

Pourtant, Katimavik a fait ses preuves. Plus de 28 000 jeunes y ont participé depuis 35 ans. La plus récente évaluation gouvernementale concluait que le programme était «pertinent, important et précieux» et qu'il avait «atteint ses objectifs». Et les cinq piliers du programme - nommément le développement du leadership, l'apprentissage des langues officielles, la protection de l'environnement, la découverte culturelle et l'adoption d'un mode de vie sain - correspondent tout à fait aux valeurs de la population canadienne.

Au-delà des chiffres et des grands objectifs, les témoignages d'anciens participants révoltés par la disparition du programme m'ont particulièrement touché.

J'ai particulièrement été interpelé par une lettre ouverte publiée dans La Presse cette semaine. Son auteure, Catherine Allard, est étudiante en criminologie à l'Université de Montréal. Elle affirme que sans Katimavik, elle ne serait pas devenue la jeune femme allumée et ouverte qu'elle est devenue. «Katimavik aide énormément à former les citoyens de demain. En mettant fin (à son) financement, le gouvernement Harper diminue non seulement l'aide apportée aux communautés, mais il empêche aussi le développement des jeunes de son pays. Il est de notre devoir de l'arrêter.»

En tant que jeune député, je suis troublé par le désarroi de mes concitoyens face à la disparition de ce programme. Je suis profondément convaincu que le gouvernement a un rôle à jouer dans l'émancipation des jeunes citoyens. Katimavik, c'était une main tendue vers la relève, vers les travailleurs de demain, vers ceux qui hériteront de notre pays et qui continueront de le construire.

Le citoyen en moi ne peut se résoudre à voir disparaître un si beau programme au nom d'une idéologie dont les buts ne sont pas clairs. Je vais donc tenter de faire entendre raison au gouvernement conservateur et lui faire valoir les nombreux arguments plaidant en faveur du maintien de Katimavik.

Si vous êtes d'accord avec moi, je vous invite à vous joindre au mouvement et à faire connaître, vous aussi, votre opinion. Informez-vous sur les coûts et bénéfices du programme. Partagez votre expérience. Signez la pétition de ma collègue néo-démocrate Charmaine Borg et lisez le témoignage de mon collègue Alexandre Boulerice.

Katimavik a inculqué le sens des responsabilités et de la mobilisation à des milliers de Canadiens et Québécois. Il est temps pour nous, citoyens, d'utiliser ces deux outils pour convaincre le gouvernement conservateur de revenir sur sa décision.

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