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Témoignages après la fusillade au Métropolis

Comment les personnes qui ont assisté en direct au discours de Madame Marois ce mardi 4 septembre aux alentours de minuit ont vécu la fusillade? Pour la plupart d'entre eux, ce n'est qu'une fois évacués qu'ils ont compris la gravité de ce qu'on leur avait dit être une « bombe assourdissante ». Voici des témoignages que j'ai recueilli au lendemain de la tragédie, soit par courriel, au téléphone ou de vive voix.
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Comment les personnes qui ont assisté en direct au discours de Madame Marois ce mardi 4 septembre aux alentours de minuit ont vécu la fusillade? Pour la plupart d'entre eux, ce n'est qu'une fois évacués qu'ils ont compris la gravité de ce qu'on leur avait dit être une « bombe assourdissante ». Voici des témoignages que j'ai recueilli au lendemain de la tragédie, soit par courriel, au téléphone ou de vive voix.

Anne Laure Le Jan a appris la nouvelle sur Twitter

"Je viens tout juste d'arriver au Québec, un endroit vraiment réputé pacifiste. Du coup, je ne me suis pas du tout attardée sur la sécurité déployée autour de l'évènement. On a juste fouillé nos sacs à l'entrée, mais pas le mien par exemple, on l'a à peine regardé. Ensuite, quand Pauline Marois est arrivée, évidemment, il y avait un service d'ordre autour d'elle. Ni plus, ni moins que pour un tel événement en France. (...)

En sortant du Métropolis, on a vu des camions de pompiers et de police rue Sainte Catherine. Les policiers nous ont demandé de quitter l'établissement du côté gauche, de ne pas passer à droite. Ce n'est qu'après que j'ai appris au compte-goutte ce qui s'était passé, notamment grâce à Twitter."

Marco Parent a tenté d'évacuer le Métropolis une première fois.

"J'étais à quelques rangés de la scène. Madame Marois avait commencé son discours depuis quelques minutes lorsqu'on l'a rapidement retirée de la scène. Personne ne savait ce qu'il se passait. L'animateur de la soirée puis Mme Marois sont revenus pour nous dire qu'on devait quitter tranquillement le Métropolis. Quelqu'un avait apparemment lancé une bombe assourdissante.

Léo Bureau-Blouin, son entourage, une amie et moi-même, sommes sortis par la porte de secours. Il n'y avait pas d'agent de sécurité qui callait la porte. La ruelle donnait sur l'arrière de la scène où se tenaient les policiers. Quelqu'un a crié de rentrer à l'intérieur.

Lorsqu'on est tous rentrés dans le Métropolis, Mme Marois avait repris son discours. C'est là qu'on a commencé à sentir de la fumée. Nous avons vu qu'il y avait un incendie grâce à la caméra d'une journaliste de la RDI qui montrait en direct ce qu'il se passait dehors. C'est à ce moment que nous avons de nouveau évacué les lieux, mais cette fois-ci, la sécurité a tout pris en charge."

Pierre Luc Daoust était à l'avant de la scène.

"J'étais en avant de la scène. Il n'y a eu aucune réaction particulière dans la salle quand les coups de feu sont survenus. Il y avait tellement de bruit qu'on n'a même pas entendu la fusillade. L'animateur de la soirée nous a dit que c'était une bombe assourdissante. C'est seulement une fois à l'extérieur que j'ai su que c'était une fusillade. Il y avait des pompiers, des antiémeutes, des ambulances et quelques curieux. Mais tant que j'étais à l'intérieur, je n'avais pas conscience de la gravité de ce qui venait de se produire."

Anonyme, était au fond de la salle

"Je suis arrivée cinq minutes avant que Mme Marois ne soit déclarée première ministre. J'étais à l'arrière, en train d'observer les gens. Il n'y avait que des partisans. Tout le monde se jetait dans les bras l'un de l'autre. Mais plus le temps passait et moins c'était des partisans du PQ qui franchissaient les portes du Métropolis. Certaines de ces personnes ont hué Pauline Marois. L'ambiance à l'arrière,

contrairement à celle des premiers rangs, est devenue de plus en plus tendue.

Deux hommes vêtus de noir, qui s'étaient installés à côté de moi près du bar, ont dit en anglais qu'«on devait se réjouir aujourd'hui parce qu'on allait pleurer demain». Je suis restée encore quelques minutes, puis je suis rentrée chez moi."

Pauline Marois prononce son premier discours en tant que première ministre

Attentat contre Pauline Marois

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