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Le mouvement «gouvernement ouvert» consacré dans la Déclaration de Kinshasa

Les, éclairent le débat démocratique en même temps qu'ils rapprochent la puissance publique des citoyens. Innovation, collaboration et informations publiques, voilà des moyens privilégiés d'améliorer la transparence de l'État et de ses institutions. Le mouvement privilégie du même souffle le principe des données ouvertes...
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La nouvelle est passée en coup de vent au terme de la XIVe Conférence des chefs d'État et de gouvernement des pays ayant le français en partage les 13 et 14 octobre derniers : la Déclaration de Kinshasa contient sous l'article 38 un important engagement envers le gouvernement ouvert!

« Nous réaffirmons notre volonté de contribuer à l'édification d'une société de l'information ouverte, transparente et démocratique. Nous référant à la Déclaration de Montreux, nous adoptons la nouvelle Stratégie numérique de la Francophonie et demandons à l'OIF, aux opérateurs et à l'APF de la mettre en œuvre. Nous accroîtrons également nos efforts visant à accélérer l'intégration de l'espace francophone dans l'économie numérique mondiale. Nous nous engageons à participer au mouvement international du gouvernement ouvert et à favoriser l'accès de nos citoyens, hommes et femmes en toute égalité, aux technologies numériques. »

Les gouvernements ouverts, éclairent le débat démocratique en même temps qu'ils rapprochent la puissance publique des citoyens. Innovation, collaboration et informations publiques, voilà des moyens privilégiés d'améliorer la transparence de l'État et de ses institutions. Le mouvement privilégie du même souffle le principe des données ouvertes...

La francophonie vient donc de donner un nouvel élan aux efforts d'une multitude d'intervenants regroupés par le groupe Démocratie ouverte. Au Québec, j'évoquais récemment les efforts d'un groupe de réflexion qui militent pour l'adoption d'un Plan numérique pour le Québec. Nul doute que cette prise position de l'OIF va donner des ailes au mouvement.

En France, le premier ministre a récemment publié une circulaire pour stimuler l'usage des logiciels libres dans l'administration publique.

En Grande-Bretagne, un important politicien s'est commis sans détour pour la transparence dans la conduite des affaires publiques.

Le Danemark a parlé des fortes économies d'argent liées à la publication de données ouvertes gouvernementales.

En Colombie-Britanique, ce sont des manuels scolaires produits sous licences ouvertes et libres qui défraient la manchette mettant à contribution des enseignants du secteur public.

Toutes ces nouvelles sont parues au mois d'octobre et témoignent d'une actualité en effervescence dans ce secteur qui touche autant l'économie que le vivre ensemble.

Une meilleure gouvernance de l'information est aussi au coeur de ces enjeux. Je soumets ainsi l'hypothèse qu'une plus grande transparence est la principale voie de solution aux problèmes soulevés par la Commission Charbonneau. Quand elle rédigera son rapport, Madame Charbonneau privilégiera certaines pistes de solutions. Je crois fermement que la publication massive sur le Web des données sur les dépenses publiques sous la forme de tableaux de bord interactifs est un des vecteurs qui permettra l'appropriation d'un changement de culture fondamental à l'avenir du service public.

Reste à savoir comment nos dirigeants au Québec sauront saisir la balle au bond et concrétiser la prise de position qui a totalement satisfait les partenaires de Démocratie ouverte !

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