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Enfin un congé de maternité pour les élues!

Jeunes femmes qui souhaitez vous impliquer en politique, mais qui hésitez, car vous songez à fonder une famille, ceci devrait vous intéresser. Saviez-vous que le gouvernement du Québec s'apprête (enfin) à accorder un congé de maternité à toutes les élues des paliers municipal et provincial?
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Jeunes femmes qui souhaitez vous impliquer en politique, mais qui hésitez, car vous songez à fonder une famille, ceci devrait vous intéresser. Saviez-vous que le gouvernement du Québec s'apprête (enfin) à accorder un congé de maternité à toutes les élues des paliers municipal et provincial?

Mieux, ce sera en fait un congé parental, aussi accessible aux hommes élus. Ce qui est fort bien, quand on connaît l'importance de l'implication des pères auprès de leurs enfants dès la première heure. (Bon, j'ai hâte de voir les statistiques d'utilisation du congé, je me doute bien qu'il sera probablement davantage utilisé par les femmes, mais j'espère être étonnée.)

Pour le détail de l'affaire, le ministre Coiteux vient de déposer un amendement au projet de loi 83 afin d'offrir 18 semaines d'absence aux élus lors d'une naissance ou d'une adoption. De mon avis et de celui de plusieurs, cela peut faire une grosse différence pour augmenter le nombre de candidatures politiques féminines, mais encore faut-il que le projet de loi soit adopté...

Une mesure nécessaire

Tellement de voix se sont élevées pour réclamer un congé parental pour les élus, c'est le temps que ça arrive. L'automne dernier, le Conseil du statut de la femme, dans son avis Les femmes en politique : en route vers la parité, demandait à ce que «qu'en matière de congé de maternité, de paternité et de congé parental, le gouvernement respecte minimalement les normes de l'Organisation internationale du travail, soit au moins 14 semaines de congé à la suite d'un accouchement pour les élues».

Au même moment, grâce aux recommandations du comité de travail sur la conciliation travail-famille, le conseil municipal de Montréal statuait afin de ne plus pénaliser les absences des membres du conseil de Ville ou d'un conseil d'arrondissement en raison de la naissance ou de l'adoption d'un enfant pour une période de 18 semaines. Ce qui est un bon premier pas, mais d'officialiser le congé parental est encore mieux.

J'ai déjà écrit à ce sujet ici, sur l'importance de mesures de conciliation travail-famille et d'un congé parental digne de ce nom pour que les jeunes femmes puissent s'impliquer en politique. Et j'en ai parlé régulièrement avec ma conseillère d'arrondissement, Marie-Eve Brunet, qui se trouve à être celle qui a fait la proposition au comité, puis au conseil de ville, afin de ne plus pénaliser les élus pour les absences liées à la naissance ou à l'adoption d'un enfant en cours de mandat. Elle avait d'ailleurs été interviewée par le Conseil du statut de la femme dans le cadre de la rédaction de son avis.

Marie-Ève était déjà mère d'un jeune enfant lorsqu'elle a été élue pour la première fois en 2013 comme conseillère d'arrondissement à Verdun. Elle a eu un choc devant l'absence de mécanismes pour la conciliation «politique-famille». Elle a depuis eu un deuxième enfant en cours de mandat et n'a pas pu bénéficier d'un congé de maternité, un problème auquel se butent toutes les élues, tant aux paliers municipal, provincial, que fédéral d'ailleurs (Justin, on attend toujours!).

Lundi matin, pourtant un jour férié, Marie-Ève a accepté de me dire quelques mots à propos du projet de loi.

«Ayant eu un enfant en cours de mandat, je sais ce que ça implique, m'a-t-elle dit. C'est possible, ça peut bien se passer, mais je crois que de reconnaître 18 semaines d'absence lors d'une naissance ou d'une adoption est raisonnable et qu'à un an et demi des prochaines élections [municipales], cela peut contribuer à la présence des jeunes femmes en politique. Au final, c'est aussi le droit des enfants à avoir leurs parents en début de vie qui prend tous sont sens aujourd'hui, et ce, peu importe le métier de ceux-ci

Je pense que ça tombe sous le sens. Qu'en pensez-vous?

Je souhaite de tout cœur que le projet de loi soit adopté d'ici la fin de la session. Pour une fois que ce gouvernement a l'occasion de nous monter qu'il aime un peu les femmes... ;)

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