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Santé mentale des jeunes, vous avez dit symptôme?

Vous est-il arrivé au cours des 30 derniers jours de ressentir souvent, de temps en temps ou jamais chacune des choses suivantes : de dire des choses inappropriées ou de perdre le fil des conversations?
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«Vous, personnellement, vous est-il arrivé au cours des 30 derniers jours de ressentir souvent, de temps en temps ou jamais chacune des choses suivantes : de dire des choses inappropriées ou de perdre le fil des conversations, que les choses qui se passent autour de vous ont une signification spéciale que vous êtes le seul à percevoir, que la plupart des gens qui vous entourent vous observent et rient de vous, même ceux qui ne vous connaissent pas, qu'il y a des personnes qui lisent presque toutes vos pensées, que la plupart des gens vous veulent du mal, que certaines personnes arrivent à contrôler vos pensées, vos sentiments, vos actions, qu'il se passe souvent des choses surnaturelles dans votre environnement familier, que certaines personnes essaient de vous transmettre des messages par télépathie, d'entendre des voix qui vous parlent que les autres n'arrivent pas à entendre...».

Combien croyez-vous que d'adolescents et de jeunes adultes (15- 25 ans pour être précis) répondent oui, dans l'intimité d'un sondage et de son ordinateur? Levons le suspense tout de suite grâce au sondage IPSOS pour la Fondation Pierre Deniker paru dernièrement dont l'une des missions centrale est la prévention et la déstigmatisation de la santé mentale : pour chacune de ces questions, entre 2 et 4 % répondent «souvent», 7 à 35% de temps en temps... durant les 30 derniers jours! 1 sur 10 ressent au moins l'un des symptômes «souvent»! Une majorité (58 %) en ressent un de temps en temps. Auriez-vous parié sur de tels chiffres?

Sont-ils tous devenus «fous»? Certes non! Rassurons-nous. Certains travaux, dans d'autres pays et avec une méthodologie plus stricte confirment la forte prévalence de ces symptômes à l'adolescence. Ils sont le plus souvent fugaces, sans gravité et sans gêne. Mais même fugaces ils peuvent être parfois très angoissants ou encore être les premiers signes d'un trouble psychiatrique plus sévère, et notamment la schizophrénie. Or, on sait que plus on intervient rapidement, meilleur est le pronostic...

Alors si les jeunes sont prêts à en parler... pourquoi ne pas poser la question, sans stigmatisation? Et vous, saurez-vous quoi faire?

Si vous m'interrogiez, je dirais qu'en effet ceux qui répondent «souvent» devraient bénéficier d'un entretien spécialisé et d'une évaluation multidisciplinaire de la situation (consommation de substances, stress, contexte familial, pédagogique ou scolaire, etc.).

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