Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Effectuer des tâches ménagères vous mécontente? Voici comment les envisager autrement

Les hommes rêvent de créer des machines pour les remplacer dans ce qu'ils considèrent des tâches d'esclave. Et pour certaines d'entre elles, c'est un pari réussi, je bénirai jusqu'à la fin de mes jours Jacob Christian Schäffer, l'ingénieux inventeur de la machine à laver.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.

Je me suis surprise plusieurs fois aujourd'hui en train de pester contre la répétition presque ininterrompue des tâches ménagères, inlassablement renouvelées jour après jour, année après année, vie après vie... "Ils vont de l'aube au soir faire éternellement dans la même prison le même mouvement" disait Victor Hugo, dans Les Contemplations, en parlant du travail des enfants.

Les hommes rêvent de créer des machines pour les remplacer dans ce qu'ils considèrent des tâches d'esclave. Et pour certaines d'entre elles, c'est un pari réussi (je bénirai jusqu'à la fin de mes jours Jacob Christian Schäffer, l'ingénieux inventeur de la machine à laver ;-))

Puis j'ai réalisé que ces pensées entretenaient mon insatisfaction, mon mécontentement, et finalement, un certain mal-être. J'ai alors pleinement pris conscience de ma responsabilité dans cet état d'esprit désagréable, puisqu'une partie de moi, plus ou moins consciemment, adhérait à ces pensées et leurs donnait raison. Cette partie validait cette insatisfaction que je faisais donc entièrement mienne, à laquelle j'étais presque identifiée.

Je me suis alors demandée s'il n'y avait pas une autre façon de considérer la situation et mon mécontentement. J'ai d'abord pensé à toutes les victimes du tremblement de terre au Népal, à tous ceux qui rêveraient d'avoir comme moi ce soir leurs tâches ménagères à accomplir chez eux, dans leur foyer aujourd'hui détruit. Autour de leurs proches aujourd'hui disparus. J'ai donc décidé de faire la vaisselle en leur hommage, en communion avec leurs souffrances.

J'en ai retiré une grande paix, et mon insatisfaction a disparu en pensant à tous ceux qui traversent un drame terrible. J'étais tellement absorbée par ces pensées que je n'ai pas vu le temps passer, et la vaisselle fut terminée sans que je m'en aperçoive.

Je me suis alors souvenue d'un très beau concept hindou, qui fait partie des règles de vie en société (niyamas) au fondement même de toute pratique du yoga. Il est appelé santosh.

C'est aussi un prénom en Inde. On le traduit généralement par contentement. Il s'agit simplement d'être pleinement satisfait avec le sort que la vie nous réserve. Quoi qu'il arrive, quel que soit l'événement qui vient nous toucher, on accepte et avant tout, on en est content, parce qu'on a confiance en la vie, et que l'on sait que tout est pour le mieux.

Cette attitude a des vertus libératrices. En tant que professeur de yoga, je m'efforce de l'entretenir, de l'appliquer de façon de plus en plus systématique. Quand le mécontentement pointe le bout de son nez, j'en perçois immédiatement les effets sur mon état d'esprit. Et je rectifie le tir. C'est en cela, dans ces petits exemples de la vie quotidienne que la pratique intégrale du yoga vient et peut changer tous les aspects de notre vie terrestre. Pas seulement sur un tapis dans un studio de yoga..

VOIR AUSSI :

Laura Kasperzak et sa fille font du yoga

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.