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Je suis hypertendue et voici mon guide de survie

Les causes et solutions de mon hypertension sont faciles à épingler.
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lenets_Mikolay via Getty Images

Polyclinique médicale. Visite de routine avec mon médecin. Questions, épreuve du pèse-personne (je déteste ça, car je sais que j'ai pris quelques rondeurs) et, pour finir, prise de la tension artérielle. Une formalité, comme d'habitude. Enfin, c'est ce que je croyais. Le médecin fait la lecture une fois, puis une deuxième fois. Il retire le bracelet de mon bras, retourne s'assoir à son bureau, gribouille quelque chose dans mon dossier et se tourne vers moi, sérieux comme un pape. Au lieu de me dire l'habituel «tout va bien, on se revoit l'an prochain», il me dit plutôt «ta pression est haute, très haute. Il faut que tu la prennes chez toi pendant quelques jours et que tu reviennes avec les chiffres pour vérifier si c'est toujours comme ça. Si oui, il va falloir traiter avec des médicaments.»

Coup de masse. Je ne m'attendais pas du tout à ça. Je suis à la fin quarantaine et en forme. Aucun symptôme que quelque chose ne tourne pas rond chez moi. C'est bien pour ça qu'on surnomme l'hypertension «le tueur silencieux.» On peut avoir les artères sous pression comme dans un presto, rien n'y paraît. De retour dans ma voiture, je me rassure un peu. «Pas de panique. Ça doit être seulement une mauvaise journée, trop de stress.» J'emprunte le tensiomètre de ma mère et, une fois de retour à la maison, je mesure l'ampleur du désastre... Jour après jour, peu importe l'heure ou mon activité, les chiffres sont aussi élevés que l'Everest: 182/105, 190/109, 198/106. Quand on sait qu'une pression artérielle normale est d'environ 120/80, il y a de quoi s'en faire.

Retour à la clinique. Les chiffres parlent fort. Diagnostic: hypertension. Je suis à un cheveu du repos forcé. Le médecin me remet une prescription et je file à la pharmacie sans attendre. On me met en garde: les premiers jours, je pourrais souffrir d'étourdissements, surtout le matin au lever du lit. Je n'aime pas ça du tout. Prendre des médicaments, ce n'est pas mon fort. De retour à la maison, je me mets en mode analyse et recherche de solutions.

J'ai fait mes devoirs. L'hypertension peut être causée par plusieurs choses:

  • L'âge (la tension artérielle augmente naturellement avec l'âge);
  • L'hérédité. Si vos parents sont hypertendus, vous êtes grandement à risque de le devenir vous aussi;
  • Le tabagisme;
  • Une trop grande consommation d'alcool;
  • Une mauvaise alimentation (consommation excessive de sel, de gras ou de sucre);
  • La sédentarité;
  • L'obésité;
  • Un niveau de stress élevé;
  • Le manque de sommeil.

Résultats de mon auto-analyse: depuis quelques années, je m'alimente mal, je bois trop souvent un p'tit rouge avec les amis, je ne dors pas suffisamment, je ne fais pas d'exercice et j'ai un niveau de stress élevé. Avant, je mangeais mieux, je buvais rarement de l'alcool, je dormais plutôt bien et je faisais une marche de santé d'au moins 45 minutes chaque jour, ce qui m'aidait, je crois, à gérer mon stress. Les causes et solutions de mon hypertension sont faciles à épingler. Et pas question d'attendre au Nouvel An pour prendre les bonnes résolutions.

Voici un petit guide de survie pour quelqu'un qui, comme moi, a les artères gonflées à bloc par une pression artérielle capricieuse:

  • Tout d'abord, prendre sa médication;
  • Améliorer son alimentation: réduire sa consommation de sel, de gras et de sucre. Augmenter les fruits, légumes, céréales et fibres alimentaires. La consommation quotidienne d'ail est bénéfique pour abaisser la pression artérielle, en plus d'avoir plusieurs autres bienfaits pour la santé;
  • Pratiquer régulièrement une activité physique. C'est difficile quand on n'en a pas l'habitude, un bon truc est de répartir l'entraînement sur plusieurs séances de 10 minutes par jour au début;
  • Limiter sa consommation d'alcool;
  • Cesser de fumer;
  • Apprendre à gérer son stress;
  • Dormir suffisamment.

Je vous le confirme, changer nos mauvaises habitudes de vie demande beaucoup d'effort et de volonté. J'y travaille depuis plusieurs mois maintenant et je commence à peine à mieux réussir. Nous avons tous une motivation profonde qui nous pousse à améliorer notre santé et prolonger notre vie. Dans mon cas, ma grande motivation est d'être là pour mes enfants le plus longtemps possible.

Je veux rester en vie et en santé pour l'accompagner aussi loin que je le pourrai sur sa route différente.

Je suis maman d'un beau garçon différent qui a besoin de ma présence et de mes soins au quotidien. Je veux rester en vie et en santé pour l'accompagner aussi loin que je le pourrai sur sa route différente. Je suis aussi maman d'une belle jeune femme qui me remplit de fierté chaque jour. Mais même si elle mène bien sa vie et est très autonome, je crois qu'elle aura encore besoin de sa maman pour plusieurs années. Et mon autre motivation, c'est moi-même. J'ai des rêves et beaucoup de beaux projets à réaliser. Pas question de me taper un AVC ou un infarctus, je n'ai pas le goût, je n'ai pas le temps!

Le mois de mars est là, et avec lui arriveront mes 50 printemps. Eh oui, c'est ma nouvelle vie qui commence! Pour l'occasion, je me suis lancé un « défi détox » : saine alimentation, entraînement, gestion du stress, beaux dodos. L'objectif: regagner ma santé et, par ricochet, perdre quelques livres en trop. Mes outils: bouffe santé, vélo stationnaire, détermination. Ça commence maintenant!

Avril 2018

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