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Mourir de faim

Ce n'est pas la première fois que les travailleurs humanitaires sont appelés à combattre et prévenir la famine. Mais c'est la première fois qu'ils doivent le faire pour plus de 20 millions de personnes, dont 1,4 million d'enfants qui risquent de mourir.
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L'ampleur de la famine au Soudan du Sud, combinée aux graves pénuries alimentaires en cours au nord-est du Nigéria, en Somalie et au Yémen, est sans précédent depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. À elles seules, ces crises touchent l'équivalent de plus de la moitié de la population canadienne.

Ce n'est pas la première fois que les travailleurs humanitaires sont appelés à combattre et prévenir la famine. Mais c'est la première fois qu'ils doivent le faire pour plus de 20 millions de personnes, dont 1,4 million d'enfants qui risquent de mourir.

Oui, les changements climatiques sont en partie responsables des sécheresses qui détruisent les récoltes, tuent le bétail et assèchent les cours d'eau. Mais les principaux responsables de ces crises en particulier, ce sont les conflits. Quand la famine est utilisée comme arme de guerre.

Le silence des armes et le rétablissement de l'accès à l'aide humanitaire sauveraient plus de vies à court terme que le retour de la pluie et des récoltes.

Le Canada ne peut pas rester silencieux face à ces crises qui frappent de manière disproportionnée les femmes et les enfants.

Le Canada ne peut pas rester silencieux face à ces crises qui frappent de manière disproportionnée les femmes et les enfants. Nous coordonnons nos efforts au niveau de la diplomatie, pour améliorer la situation en matière de sécurité et accroître notre soutien au développement continu et aux programmes d'aide humanitaire. Nous savons aussi que la réponse à long terme doit se trouver localement. Cette année, le Canada a débloqué près de 120 millions de dollars en aide humanitaire pour répondre à l'appel d'urgence des Nations Unies et du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Cependant, à ce jour, la réponse à cet appel demeure insuffisante.

Contrairement aux tremblements de terre qui détruisent subitement des villes entières et qui enlèvent tragiquement la vie à des centaines de personnes, la mort par la faim est plus lente, plus silencieuse, voire même inconcevable à nos yeux en 2017. Mais elle est bien réelle. Et si aucun d'entre nous ne peut prévoir quand et où la prochaine catastrophe naturelle va frapper, nous savons que plus de 20 millions de vies humaines sont présentement en danger en Afrique et au Yémen, non seulement par manque de nourriture, mais aussi par manque d'accès à l'eau et à des installations sanitaires. Car quand des milliers de personnes cherchent refuge dans un camp sans accès à de l'eau et à du savon pour se laver les mains, des maladies mortelles comme le choléra se propagent rapidement. Le corps humain, déjà affaibli par le manque de nutriments essentiels, succombera plus facilement aux infections de toutes sortes.

Chacun d'entre nous, à notre façon, peut apporter notre aide pour contribuer à sauver ces millions de vies en danger.

Nous savons aussi que les Canadiens ne sont pas insensibles à cette réalité et qu'ils veulent aider. C'est pourquoi le gouvernement du Canada est prêt à en faire davantage et qu'il a créé le Fonds de secours contre la famine. Pour chaque dollar donné d'ici le 30 juin aux organismes de bienfaisance canadiens enregistrés qui recueillent des dons pour lutter contre la famine, le gouvernement du Canada versera une contribution équivalente au Fonds de secours. Cet argent appuiera le travail difficile et courageux des travailleurs humanitaires canadiens, internationaux et locaux pour fournir de la nourriture et des nutriments, de l'eau potable, des services sanitaires, des abris d'urgence et d'autres services essentiels.

Au cours des prochaines semaines, j'encourage tous les Canadiens à donner généreusement à l'organisation de leur choix.

Ensemble, nous aiderons à sauver des vies.

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