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Le carnet du fémur: M. Couillard, c’est l’heure des bilans

Après quelques semaines de convalescence (et après des heures et des heures d’exercices de physio!), je suis enfin de retour à l’Assemblée nationale, juste à temps pour la fin de session.
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Je tiens, avant toute chose, à remercier sincèrement le personnel hospitalier qui m'a aidée ces dernières semaines à retomber sur mes deux pattes, plus déterminée que jamais en vue de la prochaine campagne électorale.

Je reviens au bon moment, parce qu'en cette fin de session, il y a beaucoup à dire sur le bilan du gouvernement libéral de Philippe Couillard.

Parlons d'abord de la Santé, un secteur que j'ai appris à mieux connaître au cours des dernières semaines après ma mésaventure en ski.

Le premier ministre et son ministre de la Santé répètent ad nauseam que le réseau se porte mieux et que les patients sont mieux servis que jamais. La réalité sur le terrain, c'est que le personnel est épuisé et déboussolé par la réforme Barrette. Les patients, pour leur part, font les frais des compressions des premières années du gouvernement Couillard. Il n'y a que trois gagnants de la réforme Barrette: les médecins spécialistes, qui gagnent toujours plus d'argent, les cliniques privées, qui prennent de plus en plus de place, et les compagnies d'assurance, qui profitent du désengagement de l'État.

Au cours de la dernière session, la vérificatrice générale et la protectrice du citoyen ont déposé des rapports très durs envers le gouvernement Couillard dans le domaine de la Santé.

Au cours de la dernière session, la vérificatrice générale et la protectrice du citoyen ont déposé des rapports très durs envers le gouvernement Couillard dans le domaine de la Santé. Dans le réseau, les cadres à bout de souffle (et de nerfs!) ont sonné l'alarme, tout comme les infirmières, les préposés aux bénéficiaires et les patients.

Dites-moi, M. Couillard, quelle note accordez-vous à votre gouvernement dans le domaine de la Santé après quatre ans au pouvoir?

À Québec solidaire, on s'engage à remettre de l'ordre en Santé, notamment en ramenant le salaire des médecins spécialistes à un niveau décent, en redonnant aux CLSC leur véritable vocation et en instaurant une assurance-dentaire pour tous.

En Éducation, ce n'est pas plus reluisant. À six mois des élections, le ministre Sébastien Proulx a soudainement décrété que l'Éducation est une priorité nationale. Mieux vaut tard que jamais! Les années de compressions ont toutefois laissé de lourdes traces dans le réseau public. Le ministre a fait des annonces de rénovation d'écoles, mais quelles sont ses actions concrètes pour contrer le décrochage des jeunes profs qui abandonnent cette profession après quelques années seulement, découragés par les mauvaises conditions de travail? Quel est le plan pour revaloriser l'école publique et venir véritablement en aide aux élèves en difficulté d'apprentissage, au-delà des beaux discours?

Quel est le plan pour revaloriser l'école publique et venir véritablement en aide aux élèves en difficulté d'apprentissage, au-delà des beaux discours?

Quelle note donnez-vous à votre ministre de l'Éducation, M. Couillard?

Progressiste, mon oeil!

La nouvelle recrue du PLQ, Alexandre Taillefer, m'a fait bien rire en affirmant qu'il a été séduit par les «valeurs progressistes» de Philippe Couillard. Nous n'avons pas, c'est clair, la même définition de «progressisme»...

Si les libéraux sont vraiment progressistes, ils ont raté quelques belles occasions de le démontrer au cours de la dernière session. M. Couillard et ses députés auraient pu, par exemple, appuyer le principe de parité au conseil des ministres, plutôt que de classer les femmes au rang des «minorités». Les libéraux auraient pu, aussi, s'engager à réformer le mode de scrutin pour le rendre plus juste.

À QS, on croit aussi que le progrès de nos mœurs politiques passe par une plus grande transparence des institutions publiques. Là encore, le gouvernement Couillard a lamentablement échoué en déposant un projet de loi sur l'accès à l'information qui rate la cible, en refusant de détailler les dépenses de ses missions à l'étranger et en tolérant les cachoteries au Bureau de l'Assemblée nationale.

Lors de la campagne électorale de 2014, Philippe Couillard avait promis le «gouvernement le plus transparent de l'histoire du Québec», mais on constate, encore une fois, que les bottines n'ont pas suivi les babines.

En matière de transparence, quelle note vous donnez-vous, M. Couillard? Pour moi, c'est clair, vous êtes largement sous la note de passage.

Rendez-vous sur le chemin de la campagne électorale !

Ce n'est pas une fin de session ordinaire, tout le monde le sait. Nous sommes déjà en précampagne électorale depuis quelques semaines et la cadence augmentera en vue du scrutin du 1er octobre.

Ce sera l'occasion pour Québec solidaire de revenir sur le bilan du gouvernement libéral, mais aussi de faire la démonstration aux Québécoises et aux Québécois que nous sommes le véritable changement et la véritable option progressiste, devant trois partis usés et en panne de vision pour le Québec.

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