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Fantasia: réalités parallèles

Fantasia bat son plein: voici quelques films à voir aujourd'hui et demain.
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Mon premier Fantasia au Musée McCord - Programme 1

Afin d'initier les jeunes cinéphiles au cinéma de genre, l'équipe de Fantasia a mis sur pied des projections de courts métrages au Musée McCord. Parmi les 11 courts métrages de qualité présentés aujourd'hui se trouve une expérience sensorielle hors du commun...

Publié en 1999, Les yeux noirs, roman de Gilles Tibo illustré par Jean Bernèche, est une sensible et amusante incursion dans le monde des non-voyants à travers le quotidien du petit Mathieu et ses 32 yeux. Adapter ce récit pour le grand écran se révélait donc un pari pour le moins audacieux. Un pari qu'a relevé avec brio le réalisateur Nicola Lemay (Noël Noël) en invitant le spectateur à une expérience cinématographique de la cécité, tout en devenant un pionnier du dessin animé pour stéréoscopie 3D. À des lieues des films d'animation 3D dont nous bombardent les gros studios américains, son court métrage est un film d'animation traditionnel sur papier transposé en 3D, où la conception sonore, signée Olivier Calvert, s'avère très importante puisque l'on découvre d'abord les sons avant les images, finement tracées en blanc sur fond noir, au gré des déplacements du personnage.

>23 juillet, 14h, Musée McCord

The Huntresses de Park Jae-hyun

Campé dans la Corée du XVIIe siècle, ce film d'aventures pétillant et vitaminé, qui n'est pas à un anachronisme près, met en scène trois ravissantes et ratoureuses chasseresses de primes et leur gérant sans scrupule. Engagées par le chef de police, elles doivent mettre la main sur un précieux artefact, possession d'un homme mystérieux, que convoite un vil ministre fricotant avec les Chinois.

Mené tambour battant, ce film du réalisateur de Gingko Bed 2 et d'Oh La La Sisters n'est pas sans rappeler Charlie's Angels à la sauce McG. Malgré une réalisation plus ambitieuse et une direction artistique plus somptueuse que la franchise mettant en vedette Drew Barrymore, Cameron Diaz et Lucy Liu, l'ensemble s'apparente davantage à un long épisode d'une populaire série télé qu'à un véritable film de cinéma par son manque de souffle épique.

Bénéficiant de belles trouvailles visuelles, The Huntresses présente plusieurs scènes de combat bien orchestrés, lesquelles n'ont malheureusement pas le lyrisme d'un Ang Lee, d'un Zhang Yi-mou ou d'un Wong Kar-wai. Avec ses personnages très typés, son jeu caricatural, son utilisation ludique du split-screen qui lui donne les allures d'un comic book s'animant devant nos yeux, le tout s'avère un délicieux divertissement.

>23 juillet, 19h45, Théâtre Concordia Hall

Ingtoogi : The Battle of Internet Trolls d'Um Tae-hwa

En Corée du Sud existe un phénomène appelé « hyunpi », mot signifiant « joueur tué dans la réalité ». De fait, on remarque que de plus en plus les batailles virtuelles se transportent dans la rue. C'est ce qui arrive le jour où Koolkidneys se fait piéger dans un parc par Manboobs qui lui casse la gueule. Évidemment, plusieurs spectateurs filment la scène avec leur téléphone et en peu de temps, le clip devient viral. Avec l'aide de son meilleur ami et d'une ado délinquante, le jeune homme s'inscrit dans une compétition d'arts martiaux à laquelle participe son rival afin de se venger.

Truffé d'éléments comiques et dramatiques, ce premier long métrage d'Um Tae-hwa ne parvient pas à arracher un sourire ni provoquer la moindre émotion. Pourtant le film traite de thèmes délicats et graves touchant la jeunesse d'ici et d'ailleurs : intimidation, décrochage, délinquance, cyberdépendance, suicide, etc. À commencer par l'antihéros, aussi opiniâtre que détestable, aucun des personnages ne suscite l'empathie. Visuellement peu attrayante avec ses effets visuels convenus, portée par une trame sonore aux choix douteux, cette comédie dramatique inspirée d'un fait vécu s'avère néanmoins le cri du cœur d'une jeunesse à la dérive d'une cruauté implacable où point faiblement une lueur d'espoir.

>24 juillet, 19h, Théâtre Concordia Hall

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