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Mon intention n'est pas de vous consoler de ce tremblement de terre fait de peur et de crainte de toutes sortes. Tous les épouvantails sont dressés pour nous préparer au pire. Le vrai danger, c'est qu'on s'attend tellement au pire que s'il ne vient pas, on se dira que, finalement, ce n'était pas si mal et ce pied de nez américain sera banalisé.
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J'écris un blogue hebdomadairement. Chaque mois a son thème. Celui de novembre est dédié au lâcher-prise. Initialement, je souhaitais donner une perspective différente à ce mois réputé gris, long et qui se veut l'avant-dernier d'une année passablement bien remplie. N'en rajoutez pas, la coupe est pleine ! Les revues de l'année ne manqueront pas de piquant...

Si vous me lisez régulièrement, j'aime apporter une touche de réflexion différente à l'actualité. J'évite volontairement la politique. Tout est souvent déjà dit... Mais avouez que ma thématique du mois tombe à point donné... En fait, les jeux sont faits, peut-on passer à autre chose et... lâcher-prise ?

Mon intention n'était pas de vous consoler de ce tremblement de terre fait de peur et de crainte de toutes sortes. Tous les épouvantails sont dressés pour nous préparer au pire. Le vrai danger de ça, c'est qu'on s'attend tellement au pire que s'il ne vient pas, on se dira que finalement, ce n'était pas si mal et ce pied de nez américain sera banalisé. En fait, le vrai drame c'est qu'on s'attend tellement à rien que, moindrement qu'il fera quelque chose de bien, on criera au génie quand finalement, ce ne sera que normal...

Je pense qu'à force de s'emballer on perd de vue l'ici-maintenant. Cela nous éblouit tant que cela altère notre sens de l'analyse et les faits. Cela nous empêche donc de prendre du recul. Oui, le choc est grand, oui il fait mal pour certains, mais c'est dans l'action que cela se passe. Le lâcher-prise trouve son salut que lorsqu'on essaie de faire différemment et en se projetant dans le futur.

Nous pouvons juger, critiquer et craindre tous les malheurs possibles.

Nous pouvons aussi donner la chance au coureur.

Nous pouvons bâtir un mur anti-Trump.

Nous pouvons aussi apprendre de l'événement et protéger le futur.

Comme quoi, même si ma préférence est de ne pas parler politique, avouez qu'il fait un bel exemple de lâcher-prise. On peut se complaire de notre malheur. Par contre, on peut passer à l'action, comme ces manifestants qui espèrent que les Grands électeurs changeront l'orientation du vote en décembre. On peut aussi faire son deuil, accepter la situation et trouver des moyens pour être plus à l'aise avec le fait accompli.

Peu importe l'exemple pour expliquer mon point de vue, je pense que le lâcher-prise demande du recul. Pour ce faire, il faut prendre le temps de faire son deuil d'une situation actuelle ou idéalisée et vivre les émotions qui y sont reliées. Si l'événement est là pour rester, ne faut-il pas mieux s'ouvrir et aller vers elle que se refermer à l'intérieur de ses propres murs de peurs. Ne serait-il pas plus sage de faire contre mauvaise fortune, bon cœur et osez passer à l'action autrement, calmement, sereinement ?

Je nous souhaite collectivement et individuellement de retrouver un certain équilibre dans cette péripétie, car à s'accrocher avec l'énergie du désespoir à quelque chose qui ne pourra se produire, cela rend le lâcher-prise plus difficile. De plus, cela n'aura aucun résultat positif pour nous amener à cheminer dans notre processus d'adaptation. Ce faisant, nous ne pourrons pas garder notre clairvoyance si précieuse pour voir les choses venir et y agir le plus adéquatement possible. Entre la peur et la colère, je préfère la réflexion et l'action et bon succès pour le futur !

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