Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Semaine de relâche ou semaine de fou?

Dans cette société de productivité, ne rien faire est un drame. La plupart a tendance à se remplir un agenda plus garni que celui d'une semaine ordinaire.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.

J'ai lu l'article de Richard Martineau («Comme au chalet», Le Journal de Montréal, 28 février) et, curieusement, à l'exception de quelques points, je trouvais que ça expliquait bien pourquoi les gens aiment la vie de chalet. J'aime ça à ce point que, même si je n'ai pas de chalet, je joue à «aller au chalet». L'instant d'un week-end, le lit prend sa place dans mon grand salon, là où il y a un foyer, d'ailleurs, et l'on s'amuse à vivre au rythme d'un chalet. Cela vous explique pourquoi j'aimais l'idée de Martineau.

Les semaines de relâche sont là. Elles existent au Québec depuis 1970 et c'était justifié, car le commissaire scolaire Fernard Paradis avait calculé qu'il y avait un fort taux d'absentéisme à la fin février. Peut-être à cause des grippes, de la déprime d'un hiver qui ne finit plus, ou tout simplement parce que les enfants, comme les parents, avaient besoin d'un congé pour recharger leurs batteries.

Toujours est-il que, maintenant, la relâche, c'est convenu, c'est congé. Trouver quelqu'un qui travaille à ce moment-là, c'est possible, mais cela tourne au ralenti. C'est correct, car il faut à un moment donné que le super-héros puisse reprendre son souffle. Pourquoi pas en plein hiver ? Cela permet, entre autres, de se détacher psychologiquement des tracas quotidiens, de relaxer, de vivre des expériences enrichissantes, et cela permet aussi de se reconnecter à la famille.

Bien sûr, qui dit semaine de relâche veut aussi dire 40 heures à combler, plus les soirs et les week-ends. Dans cette société de productivité, ne rien faire est un drame. Alors la plupart a tendance à se remplir un agenda plus garni que celui d'une semaine ordinaire ! Alors, voici quelques pistes pour survivre à la semaine de relâche :

• Débranchez-vous ! Si cela devient une torture, contrôlez le temps acceptable à passer sur les gadgets électroniques.

• Acceptez de vous ennuyer. Cela favorise la créativité.

• À chacun sa journée et chacun sera comblé.

• Soyez à l'aise avec vos choix. Ce n'est pas tout le monde qui part dans le sud lors de la semaine de relâche. Sinon, il n'y aurait pas de Festival Montréal en lumière.

• Gardez votre unicité et prenez le temps de l'expliquer. Ce n'est pas parce que tous les parents du monde le font que vous êtes obligés de le faire.

L'idéal aurait été de vous parler de votre semaine de relâche avant de la vivre pour comprendre les besoins et attentes de tous, mais là, vous êtes en plein dedans ! Avant que cela ne vire en semaine de fou, prenez le temps de reprendre votre souffle et faites un bilan de mi-parcours. Cela vous permettra de réajuster le tir, au besoin. N'oubliez pas que ce sont des vacances, donc des vacances pour tout le monde !

Relâche signifie pause. J'aime bien cette citation de Démophile : «La vie est comme un instrument de musique ; il faut la tendre et la relâcher pour la rendre agréable.» Je vous souhaite donc d'aller à votre chalet et de vous prêter au jeu !

Bonne relâche !

VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST

Préparez-vous un bon petit plat

Les meilleurs moyens de déconnecter

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.