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Le danger du multiculturalisme et du relativisme culturel

Le multiculturalisme et le relativisme culturel sont à la base même de l'exclusion de la diversité. Un leurre qui malheureusement, campe plusieurs nouveaux arrivants dans leurs retranchements et qui n'incite pas à l'inclusion au sein de la société d'accueil.
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Une culture est un système de valeurs, de croyances et de comportements acceptés et adoptés par une majorité (un groupe) qui s'y reconnait permettant d'assurer sa cohésion sociale et sa survie. La culture est transmise et apprise par l'éducation et la société.

La culture est le ciment d'un groupe qui assure la survie de chaque individu qui la compose. Un ciment qui s'effrite porte flanc à l'anomie sociale (effritement d'une société, désordre social et chaos).

Dans le cas du multiculturalisme, où les cultures sont appelées à rester intactes in situ, souvent ghettoïsées dans leurs associations où elles sont encouragées à le demeurer (intactes) et voire même encouragées à imposer leurs systèmes de valeurs et de croyances, dans leur intégralité, apporteront inexorablement des ondes de choc culturel qui pourraient avoir des conséquences graves sur notre paix sociale à moyen et à long terme.

Créer une société fonctionnelle et riche de sa diversité exige aussi de la part des nouveaux venus un minimum de volonté pour reconnaître, accepter et adhérer à un minimum de valeurs non négociables de leur nouveau pays d'intégration. Tout pays d'intégration confondu.

Le danger du multiculturalisme et du relativisme culturel des sociétés d'accueil c'est risquer de vivre dans le déni de l'Autre. « Reste à ta place, tel que tu es parmi les tiens ».

Ce qui implique aussi, le déni de la souffrance de l'Autre lorsque souffrance il y a. Il y a là, un réel danger d'enfermement et un repli dans des repères culturels d'origines. Pourtant un système qui ne convenait plus, puisque exode il y a.

Le « ce n'est pas grave, c'est l'Autre et c'est culturel » est un dangereux glissement vers l'acceptation de ce qui a parfois été viscéralement combattu par notre société, car jugé désormais inacceptable.

Nos combats ne sont pas encore terminés que le danger du relativisme culturel et religieux s'ajoute à nos fragiles acquis.

Le relativisme culturel permet d'augmenter notre seuil de tolérance pour des valeurs, comportements et croyances qui ne nous sont plus acceptables.

Avoir à concéder un millimètre sur ces points c’est accepter de revenir en arrière:

  • l'intolérance face aux homosexuels ;
  • tout traitement inéquitable systémique dans les institutions ;
  • toute ségrégation sexuelle ou raciale dans les lieux publics. De ce fait c'est un net recul que nous ayons accepté d'exclure la présence de femmes dans les bains publics parce que femme, toutes raisons confondues (justifiable seulement si porteuses d'une maladie contagieuse). Qu'en serait-il si nous voulions réintégrer la ségrégation raciale pour les mêmes raisons ?
  • le fait que l'on exige du corps d'une femme pour des préceptes dits culturels et/ou religieux qu'elle le recouvre de pied en cap même sous des chaleurs accablantes;
  • qu'on ait le droit de relativiser sur la violence faite aux femmes, filles, nièces, cousines et mères par des pères, frères, cousins, oncles et grands-pères pour toutes considérations ;
  • l'idée de permettre de remettre en question la pratique, ici (ou ailleurs) de mutilations génitales (excisions, infibulations, etc.) avec ou sans consentement ;
  • qu'un homme refuse ou requière de ne pas travailler en équipe ou avec une ou des femmes, ou gestionnaires ou tout autres professionnelles dans nos universités et dans nos institutions ;
  • que l'on puisse refuser de travailler avec un collègue dû à sa race ou son origine culturelle ;
  • que l'on exige des lieux de prières sur les lieux de travail (outre les centres hospitaliers et centres de soins palliatifs) ;
  • que l'on puisse afficher et imposer sa religion et ses exigences dans les lieux de travail.

Le multiculturalisme et le relativisme culturel sont à la base même de l'exclusion de la diversité. Un leurre qui malheureusement, campe plusieurs nouveaux arrivants dans leurs retranchements et qui n'incite pas à l'inclusion au sein de la société d'accueil.

Je suis mariée à un immigrant métissé (caucasien, négroïde et asiatique). Je suis née au Québec de parents québécois de souche et j'ai vécu mes années formatives en Afrique de l'Ouest et en Angleterre (pensionnat 60 élèves - 21 nationalités).

Sans la diversité, je ne serais qu'une partie de moi-même.

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