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Propulser le Québec vers l’avant: la science comme outil de développement

Les aspirants au pouvoir oublient rapidement que, sans la science, les politiques publiques seraient beaucoup moins efficaces.
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Sans cet apport qui est venu structurer et soutenir la recherche scientifique francophone, nous n’aurions jamais pu contribuer au développement du Québec comme nous l’avons fait au cours des dernières décennies.
Christinne Muschi / Reuters
Sans cet apport qui est venu structurer et soutenir la recherche scientifique francophone, nous n’aurions jamais pu contribuer au développement du Québec comme nous l’avons fait au cours des dernières décennies.

Les Québécois se rendront aux urnes le 1er octobre en tenant compte des propositions des différents partis politiques. On nous promet un Québec plus riche, en santé, plus éduqué, plus équitable ou plus vert, c'est selon. Tous les partis, sans exception, nous proposent d'avancer et d'innover.

Toutefois, hormis lors de quelques débats ciblés sur la recherche ou l'enseignement supérieur, la science demeure largement absente du discours ambiant. Nous sommes pourtant bien en 2018...

De la Révolution tranquille à aujourd'hui

En 1969, le gouvernement du Québec créait l'Institut national de la recherche scientifique (INRS). À l'époque, l'accès aux carrières scientifiques, particulièrement en sciences naturelles, était assez restreint chez les francophones. La mission confiée à l'INRS se résumait en quelques mots: contribuer, par la formation universitaire et la recherche scientifique, au développement économique, culturel et social du Québec.

Sans cet apport qui est venu structurer et soutenir la recherche scientifique francophone, nous n'aurions jamais pu contribuer au développement du Québec comme nous l'avons fait au cours des dernières décennies.

Nous n'aurions jamais pu développer les modèles incontournables de simulation des crues des eaux qui ont permis la construction de barrages hydroélectriques de la Baie-James dans les années 1970.

Nous n'aurions jamais pu créer un partenariat avec Bell-Northern Research qui a permis à Montréal de devenir un chef de file dans le domaine de la reconnaissance de la parole et de l'intelligence artificielle.

Nous n'aurions pu contrôler le dopage des athlètes lors des Jeux olympiques ou encore contribuer au développement de la politique familiale, à l'origine des CPE.

Nul ne se serait douté des importantes contributions au développement du Québec qu'ont pu avoir la recherche et la science et pourtant... elles sont bien présentes et ancrées dans notre quotidien.

La recherche comme moteur de l'innovation

Le «modèle INRS» a fait ses preuves. Les professeurs de l'INRS sont aujourd'hui des leaders en recherche scientifique au Canada et dans le monde. Ils font avancer le Québec dans de nombreux secteurs d'activité, incluant les biotechnologies, les nanotechnologies, la gestion et la décontamination de l'eau, l'urbanisation et les enjeux autochtones pour n'en nommer que quelques-uns.

Leur réussite est celle de toutes les Québécoises et de tous les Québécois. Comme nous sommes fiers de nos artistes et de nos athlètes, nous ne devrions pas hésiter à être fiers de nos scientifiques, fiers du travail de celles et ceux qui génèrent des connaissances, stimulent l'innovation et font avancer notre société.

Le Québec est un terreau fertile pour l'innovation, mais ce terreau ne peut fructifier que s'il bénéficie d'un soutien public structurant, fort et pérenne. L'INRS est prêt à continuer de contribuer encore davantage aux nouveaux défis auxquels notre société est confrontée.

Aussi, à titre de directeur général de l'INRS, j'invite celles et ceux qui formeront le prochain gouvernement à s'engager concrètement pour soutenir la formation d'une relève hautement qualifiée et le développement de la recherche scientifique au Québec. Il en va de notre capacité à apporter des solutions réelles aux problèmes sociaux, économiques et environnementaux que vivent les Québécoises et les Québécois.

Il est urgent de réinvestir dans nos institutions de recherche et nos établissements universitaires pour qu'ils deviennent des moteurs encore plus puissants de développement.

Il est urgent de réinvestir dans nos institutions de recherche et nos établissements universitaires pour qu'ils deviennent des moteurs encore plus puissants de développement. Les aspirants au pouvoir oublient rapidement que, sans la science, les politiques publiques seraient beaucoup moins efficaces.

Nous comptons sur le prochain gouvernement pour en faire une priorité.

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