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L'éducation publique en péril au Brésil

L'éducation publique a la vie dure en ces temps d'austérité mondiale. Le personnel enseignant brésilien l'apprend, bien malgré lui, depuis un mois maintenant. Il est en grève pour l'amélioration de ses conditions de travail et pour contrer les coupes faites à l'école publique.
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Le 7 octobre dernier, pendant que l'on soulignait ici la Journée mondiale du travail décent, entre 10 000 et 50 000 personnes ont défilé pacifiquement dans les rues de Rio de Janeiro. On y a entendu des slogans comme « Ce gouvernement va tomber ! » Ces manifestations canalisent toute l'impatience et la rage de la population brésilienne.

Éducation publique et austérité

L'Éducation publique a la vie dure en ces temps d'austérité mondiale. Le personnel enseignant brésilien l'apprend, bien malgré lui, depuis un mois maintenant. Il est en grève pour l'amélioration de ses conditions de travail et pour contrer les coupes faites à l'école publique.

La première revendication de la Confederação Nacional dos Trabalhadores em Educação (CNTE) vise l'application du salaire minimum national aux employées et aux employés de l'Éducation. Croyez-le ou non, ces derniers ne sont pas couverts par cette loi qui n'a jamais été appliquée par les municipalités et les états brésiliens ! Le personnel enseignant est donc sous-payé et il reçoit parfois seulement les deux tiers du salaire minimum. C'est un peu comme si l'on décidait, au Québec, de rémunérer notre personnel enseignant 6,76 $ l'heure !

La deuxième revendication du syndicat est d'augmenter les investissements publics en éducation pour atteindre 10 % du PIB national. L'organisation souhaite également obtenir une nette amélioration de l'égalité d'accès à l'éducation et un renforcement de la qualité de l'éducation publique par la mise en application du Plan national pour l'éducation élaboré conjointement avec le gouvernement brésilien en 2010.

La lutte est populaire

Les enseignantes et les enseignants brésiliens bénéficient d'un appui populaire important. Des dizaines de milliers de personnes ont pris la rue à São Paulo, à Rio de Janeiro et dans plusieurs autres villes du pays pour dénoncer l'inaction du gouvernement dans ce dossier. Les images ne sont pas sans rappeler les manifestations populaires ayant eu lieu ici même et au Chili.

La CNTE a enjoint la société brésilienne à participer à cette série d'actions visant à promouvoir l'accès universel à une éducation publique, laïque, de qualité et qui favorise l'équité. Ces revendications font écho à la campagne mondiale de l'Internationale de l'Éducation (IE) amorcée le 4 octobre à New York et à Paris, la veille de la Journée mondiale des enseignantes et enseignants.

Je souhaite aux membres de la CNTE et à la population brésilienne d'obtenir gain de cause et de se donner un système d'éducation public de qualité, au sein duquel le personnel est rémunéré à sa juste valeur et peut offrir aux élèves un bon environnement d'apprentissage. On s'attendrait minimalement à cela de la sixième économie mondiale (avec un PIB de 2 510 milliards de dollars en 2011) !

Quelques liens

- Des chiffres sur l'économie du Brésil

- Journée mondiale des enseignantes et des enseignants : la FEC-CSQ tient un point de presse et sensibilise le ministre Pierre Duchesne

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