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L'état de nos écoles: la goutte qui fait déborder le plafond

Un milliard de dollars en compressions plus tard, il semble que le gouvernement n'ait toujours pas compris qu'un environnement d'apprentissage de qualité soit gage d'une plus grande réussite scolaire.
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Radio-Canada nous apprenait que le financement consacré à la réfection des écoles par le ministère de l'Éducation avait été sabré de 40 millions de dollars. Cela représente près de 30% du budget alloué à la résorption du déficit de maintien des actifs immobiliers. Cette nouvelle faisait suite à une série de reportages sur le piètre état de nos écoles publiques.

Il y a deux ans et demi, avec les présidences de toutes les fédérations de l'éducation de la CSQ, nous lancions un cri du cœur pour que le ministère de l'Éducation dresse un portrait de l'état des bâtiments scolaires du Québec, notamment dans les centres urbains où la situation était plus préoccupante.

C'était en 2013. Nous sommes en 2016 et force est de constater que la situation n'a fait qu'empirer.

Conditions d'apprentissage de qualité = réussite scolaire

Un milliard de dollars en compressions plus tard, il semble que le gouvernement libéral n'ait toujours pas compris cette idée simple voulant qu'un environnement d'apprentissage de qualité soit un gage d'une plus grande réussite scolaire.

Difficile pour un élève de réaliser son plein potentiel lorsque la qualité de l'air de son école laisse à désirer, ou qu'il évolue dans un environnement tel que ceux dépeints dans plusieurs reportages.

Ce n'est pas non plus une partie de plaisir pour le personnel. Des membres du personnel scolaire ont rapporté des problèmes respiratoires et des maux de tête, problèmes qui peuvent bien entendu toucher aussi les enfants.

Des écoles en bon état, ce n'est pas un luxe

Des années de compressions budgétaires ont fait en sorte que les commissions scolaires ont dû rogner sur l'entretien des bâtiments pour assurer le maintien de services aux élèves.

Pourtant, des écoles en bon état où les élèves du Québec pourront s'épanouir et recevoir un enseignement de qualité, ce n'est pas du luxe. Il n'est pas question ici d'être alarmiste, mais bien de reconnaître qu'il y a un problème. Un problème auquel la solution est connue et simple.

La facture pour la réfection de nos écoles s'élèverait à 3,5 milliards de dollars selon le ministère. Un montant qui aurait pu être beaucoup moins important si le gouvernement avait misé sur l'expertise du personnel de soutien et investi dans l'entretien préventif.

Le gouvernement fédéral s'apprête à mettre sur pied un vaste programme d'infrastructures pour stimuler l'économie canadienne. Il s'agit là d'une excellente opportunité pour le ministre Moreau et le gouvernement Couillard de prouver que l'éducation est une priorité. Agissons maintenant, car plus on attendra, plus la facture sera salée.

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