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Le gouvernement Couillard condamne les enfants à la pauvreté

Avant même le début des travaux de la Commission de révision des programmes, plusieurs compressions ont déjà commencé à faire des dégâts importants. La dernière en lice, l'abolition des allocations supplémentaires aux services de garde en milieu défavorisé, est surprenante tant par la nature du programme que par ses impacts à long terme sur les enfants de ces milieux.
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Quand Martin Coiteux, Carlos Leitao et Philippe Couillard parlaient de « choix difficiles » à faire lors du dépôt du dernier budget, personne ne s'attendait à ce que ces choix affectent les personnes les plus vulnérables de notre société. Avant même le début des travaux de la Commission de révision des programmes, plusieurs compressions ont déjà commencé à faire des dégâts importants.

La dernière en lice, l'abolition des allocations supplémentaires aux services de garde en milieu défavorisé, est surprenante tant par la nature du programme que par ses impacts à long terme sur les enfants de ces milieux.

Un investissement dans l'avenir

Ces allocations, permettant de favoriser la création et le maintien de places en service de garde dans les milieux défavorisés ainsi que d'assurer la prestation de services professionnels pour aider les enfants à surmonter leurs difficultés, sont un investissement indispensable pour la réussite scolaire future de ces enfants.

Comme on le sait tous, la pauvreté n'est pas que difficile à vivre pour les gens qui la subissent ; elle engendre d'importants coûts sociaux. Refuser de voir cette réalité, c'est s'assurer de devoir dépenser beaucoup plus dans l'avenir en santé, en services sociaux, en éducation, etc.

Économies de bouts de chandelle sur le dos des enfants

En tout et pour tout, l'enveloppe budgétaire dédiée à ces allocations représente quatre millions de dollars. Cette décision de gratter ainsi les fonds de tiroirs, en s'attaquant à un programme qui ne bénéficie qu'aux plus pauvres, est indigne d'un gouvernement élu pour gouverner de façon responsable, dans l'intérêt de toutes les citoyennes et de tous les citoyens du Québec !

Cette mesure peu coûteuse permettait de réduire les inégalités sociales à faible coût. Les difficultés que vivent les enfants qui bénéficiaient de ces mesures ne disparaîtront pas par magie, il faudra s'y attarder tôt ou tard. Plus on attend avant de les déceler, plus il devient difficile d'aider les enfants à les surmonter. Voir la question d'un œil comptable, sans vision à long terme, est irresponsable. La pauvreté est un état duquel il est très difficile de s'extraire. S'y attaquer est un projet à très long terme. Ce n'est certainement pas en coupant dans un programme qui a fait ses preuves qu'on fera un pas dans la bonne direction...

Des choix responsables, pas difficiles du tout

Si l'on veut vraiment assainir les finances publiques, il faut voir les choses sous l'angle des revenus, non pas des dépenses. Pourquoi ne pas s'attaquer à l'évasion et à l'évitement fiscal plutôt que de faire reposer l'équilibre budgétaire sur les épaules des moins nantis ?

Si chacun doit faire sa juste part, il y a une frange de la population qui a assez donné en matière de compressions. Il serait peut-être temps d'explorer d'autres avenues et de faire preuve de réel courage en matière de revenus de l'État plutôt que de, sans cesse, accroître les sources d'inégalités.

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